La célèbre dissidente birmane Aung San Suu Kyi, assignée à résidence et à ce titre exclue de toute forme de candidature aux prochaines législatives, sera autorisée à voter, ont indiqué vendredi des responsables birmans.
Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi a finalement été autorisée à voter le 7 novembre par les responsables birmans. Quatre jours auparavant, ils avaient pourtant annoncé le contraire.
« Aung San Suu Kyi et ses deux domestiques auront le droit de voter », a indiqué un responsable, sous couvert d’anonymat. « Mais elles ne seront pas autorisées à aller dehors le jour des élections. Les autorités pourraient leur demander de voter en avance », a-t-il ajouté.
Selon un autre responsable, qui parlait lui aussi sous couvert d’anonymat, la dissidente devrait être « bientôt » prévenue par les autorités. Lundi, des officiels birmans avaient pourtant annoncé que Aung San Suu Kyi ne serait pas autorisée à voter lors des premières élections organisées depuis 20 ans en Birmanie, le 7 novembre.
Ces élections ont été critiquées pour leur déficit démocratique. Le parti du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LDN), a été dissous avant le scrutin. La militante des droits de l’homme avait obtenu la victoire de son parti aux dernières élections de 1990, mais le scrutin avait été annulé par le régime.
En 2007, des manifestations de faible ampleur contre la hausse du coût de la vie avaient débouché sur un large mouvement anti-gouvernement mené par des dizaines de milliers de moines bouddhistes, dont la couleur des robes avait inspiré le nom de « révolte safran ».