La mort du chef militaire des FARC est le coup le plus dur porté à celle-ci, qui pourrait entraîner au sein de ses troupes une désorganisation propice à des démobilisations.
Jorge Briceño
Luis « Mono Jojoy » Suarez, alias Jorge Briceño, chef militaire incontesté des FARC, dirigeait son front le plus puissant, le bloc oriental, et était membre de son bureau politique depuis le début des années 1990.
Sa mort peux signifier la désorganisation des structures de la guérilla. C’est un coup porté au moral de ses troupes, mais aussi un coup militaire et économique, car le bloc oriental qu’il dirigeait était celui qui avait le plus de moyens.
Agé de 57 ans, Jorge Briceño a été tué dans une opération menée par les quatre corps d’armée colombiens à partir de mercredi à 01h00 du matin.
L’opération a impliqué plus de 70 appareils de l’armée de l’air et plusieurs centaines de soldats. Une cinquantaine de bombes ont été lancées sur le campement où il se trouvait et ses environs, dans le département central de Meta.
Une vingtaine de guérilleros ont également été tués lors de l’opération.
La mort de Briceño a la même importance, d’un point de vue militaire, que celle de Raul Reyes dans les domaines politiques et économiques.
Les Farc sont désormais orphelines, sur le terrain politique mais aussi dans le domaine militaire.
Le décès de Jorge Briceño renforce le président colombien Santos face à l’opinion publique après une vague d’attaques attribuées à la guérilla depuis le début du mois de septembre dans lesquelles au moins 43 militaires et policiers ont été tués.