En Irak, quelque dix mille militaires privés sont présents aux côtés des soldats de la coalition. Ils entraînent l’armée irakienne, gardent les installations pétrolières et les ambassades, escortent les hommes d’affaires.
D'où viennent ces nouveaux mercenaires ?
Derrière l'appellation sociétés militaires privées ou mercenariat entrepreneurial, l'on trouve au début des années 90 d'anciens membres des forces spéciales, reconvertis dans les missions privées. A l'image d'Executive Outcomes, une société qui regroupe des anciens membres des forces spéciales de l'armée sud-africaine après la chute du régime d'apartheid. Engagés en Sierra Leone et en Angola, en à peine trois mois, ses mercenaires feront ce que la communauté internationale a été incapable de faire en des années : mater les guérillas locales et restaurer la stabilité dans le pays. Payés en diamants, ses soldats traînent une réputation douteuse. Sandline, une unité paramilitaire anglaise, interviendra elle aussi en Angola. Mêmes méthodes, mêmes résultats. Et un scandale sans précédent en Grande-Bretagne qui amènera la démission du ministre des affaires étrangères Robin Cook.
Durée de la vidéo : 30 minutes