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Neige, Maxence Fermine

Par Soukee

9782020385800FSDécouvert il y a quelques mois chez Cynthia, ce roman faisait partie de mes priorités de lecture. Premier roman de l'écrivain français Maxence Fermine publié en 1999, Neige se déroule au Japon (ce qui explique sa classification en littérature japonaise, un peu usurpée, certes, mais plus significative à mes yeux qu'en littérature française avec comme tag Japon...)
1884. Le jeune Yuko, promit à une carrière militaire ou religieuse, fait le choix de devenir poète. Son sujet ? La neige. Sa méthode ? Des haïkus, poèmes japonais en trois vers et dix-sept syllabes.
Pour se perfectionner dans son art, le jeune homme part à la rencontre d'un vieux peintre spécialisé dans les couleurs.
D'une beauté époustouflante, ce roman subjugue son lecteur dès la première page. L'écriture de Maxence Fermine est d'une poésie rare, en écho au sujet de son roman : les haïkus.
L'intrigue développée est simple : le jeune Yuko veut perfectionner son art auprès d'un vieil homme, afin de donner de la couleur à ses haïkus monochromes consacrés à la neige. 
On suit avec délice le délicat parcours de ce jeune poète, ponctué de haïkus d'une beauté rare.
Que dire de plus si ce n'est que je suis enchantée au plus haut point et charmée par l'écriture de Maxence Sans_titre_2Fermine ? Vous en dire plus serait vous gâcher le plaisir de découvrir ce très court roman (96 pages) que je sacre douzième coup de cœur de mon année 2010. De quoi décider les indécis, non ?
"La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.
Il porte un nom. Un nom d'une blancheur éclatante.
Neige." (p.13)
"Un matin, le bruit du pot d'eau qui éclate dans la tête fait germer une goutte de poésie, réveille l'âme et lui confère sa beauté.  C'est le moment de dire l'indicible. C'est le moment de voyager sans bouger. C'est le moment de devenir poète." (p.16)
"Un matin, on se réveille. Il est temps de se retirer du monde pour mieux s'en étonner.
Un matin, on prend le temps de se regarder vivre." (p.16)
"Le plus difficile, pour le poète, c'est de rester  continuellement sur le fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe." (p.81)


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