La planète des loups : un roman jeunesse dont les loups sont les héros

« Tout est venu car j'habite un hameau qui s'appelle "Le Loup Blanc" dans un petit village des Yvelines, Civry-la-forêt. Ce nom a toujours intrigué les gens mais personne ne savait les raisons d'un tel nom (même l'historien du village n'en sait rien) », explique Nathalie Almeida, auteure du roman « La planète des loups ».

« J'ai donc décidé d'enquêter sur les loups, animal qui m'avait toujours passionné, sans que je sache pourquoi d'ailleurs.»

Ce roman destiné aux lecteurs dès 9 ans (et bien plus !) a pour particularité littéraire de donner au sens propre la parole aux loups qui s'expriment, quelle singularité, à la première personne.

Ainsi, quelque part dans la forêt de Civry, à une époque où les loups dominaient la planète… Hestia donne naissance à cinq louveteaux accueillis au sein d’une meute dite « évoluée » en opposition aux autres hardes qui observent encore des règles ancestrales. Ceux-ci grandissent, chéris par leurs parents, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive un jour qu’Azkan, le plus robuste de la portée, arbore une robe blanche alors que les autres membres de la meute sont d’une couleur beaucoup plus foncée.

Commence alors pour Azkan une longue route vers ses origines, parsemée de secrets tus, de révélations, de dangers et de rencontres, un chemin qui le mènera, au côté de son frère Lékos, vers des terres inconnues, bien au-delà des frontières de leur monde.
Azkan, fils du Grand Nord est un hymne à la tolérance, une critique à peine voilée de notre humanité où la différence de l’autre fait toujours peur, une vision de notre monde, où se côtoient des sociétés démocratiques et d’autres totalitaires, une superbe histoire d’amour fraternelle, pleine de fraîcheur et de surprises.

« Je connaissais pas mal de chose sur le loup avant mon enquête, en fait, car dès que je voyais quelque chose sur le loup, je le lisais. Je pense qu'inconsciemment je me suis toujours passionné par lui car j'habite ce hameau depuis l'âge de huit ans avec mes parents et j'y suis revenue plus tard avec mon mari y construire notre maison », poursuit Nathalie Almeida interrogée sur ce qui l'a poussée à écrire un tel ouvrage.

« Le fait d'habiter "le loup blanc" depuis l'enfance m'a collé à la peau et a beaucoup influencé ce livre. Donc me voici lancée, il y a environ quatre ans, dans ma documentation sur les loups. Et j'ai vite compris pourquoi j'étais fasciné par eux : leur manière de vivre en meute - alors que notre société occidentale est si individualiste - l'organisation au sein de la meute, leur intelligence, leur présence sur terre depuis longtemps, l'acharnement de l'homme à les exterminer... Bref tout cela m'a convaincu d'écrire un roman dans lequel je leur donnerai la parole. Je ne voulais pas qu'il y ait d'être humain, c'est pourquoi j'ai appelé cette saga (deux autres tomes sont prévus) "La planète des loups" car je voulais qu'ils y soient présentés comme les maîtres sur terre et j'ai situé l'histoire au commencement du monde, quand la planète n'était peuplée que d'animaux ». 

Nathalie Almeida découvre au fil de ses recherches qu'autrefois il n'y avait pas de loups blancs en Europe, mais uniquement des loups gris. Mais comme son hameau n'est que peu éloigné du bourg et d'une forêt de 200 hectares, elle situe son histoire dans la forêt de Civry et invente une intrigue pour expliquer le nom de ce hameau.

« Je parle donc de la différence entre ce loup blanc et ceux de sa meute, de l'organisation des sociétés : une meute "démocratique", une autre plutôt dictatoriale... Et l'on peut aisément faire un parallèle avec la société humaine ! Il y a des profs de collège qui le font lire à leurs élèves pour évoquer ces thèmes là, justement ».

Bref, La planète des loups est un roman que jeunes et moins jeunes auront plaisir à partager la lecture. Vous le découvriez dans la vitrine « Grands Gentils Loups » dès le 5 octobre prochain.