Canet aime ses acteurs. Charnellement, passionnément, inconditionnellement. Pas étonnant donc que cette fois-ci encore, après le casting foisonnant de Ne le dis à personne, il s’entoure de ses têtes fétiches : son modèle Cluzet, sa muse Cotillard, son pote Lellouche. Tout repose entièrement sur cette caméra amoureuse qu’il pose, tendrement, sur eux, prêt à capter chaque soupir, chaque larme, chaque éclat de rire. Autour de ses caresses lumineuses sur des protagonistes qu’il prend le temps d’apprivoiser, Canet réitère ses tics et ses travers, toujours discutables. Un scénario léger et maladroit d’abord, qui plonge avec peu de justesse dans certaines de ses problématiques (l’homosexualité notamment), le penchant à verser dans le larmoyant impudique ensuite (avec ce final tout aussi puissant qu’irritant !), une simplicité qui tourne à la naïveté, enfin, derrière laquelle il se planque. On comprend où il veut en venir dans cette ode au carpe diem, inoffensif portrait de groupe, tentant de saisir au vol le souffle d’une vie éphémère, mais il lui manque toujours la même chose : la noirceur éreintante, le réalisme sournois de cette réalité qu’il accuse, cette douloureuse prise de conscience de la violence des refoulements, des drames soudains et des incertitudes cruelles.
LES PETITS MOUCHOIRS (Little White Lies) de Guillaume Canet
Publié le 23 septembre 2010 par Celine_dianeCanet aime ses acteurs. Charnellement, passionnément, inconditionnellement. Pas étonnant donc que cette fois-ci encore, après le casting foisonnant de Ne le dis à personne, il s’entoure de ses têtes fétiches : son modèle Cluzet, sa muse Cotillard, son pote Lellouche. Tout repose entièrement sur cette caméra amoureuse qu’il pose, tendrement, sur eux, prêt à capter chaque soupir, chaque larme, chaque éclat de rire. Autour de ses caresses lumineuses sur des protagonistes qu’il prend le temps d’apprivoiser, Canet réitère ses tics et ses travers, toujours discutables. Un scénario léger et maladroit d’abord, qui plonge avec peu de justesse dans certaines de ses problématiques (l’homosexualité notamment), le penchant à verser dans le larmoyant impudique ensuite (avec ce final tout aussi puissant qu’irritant !), une simplicité qui tourne à la naïveté, enfin, derrière laquelle il se planque. On comprend où il veut en venir dans cette ode au carpe diem, inoffensif portrait de groupe, tentant de saisir au vol le souffle d’une vie éphémère, mais il lui manque toujours la même chose : la noirceur éreintante, le réalisme sournois de cette réalité qu’il accuse, cette douloureuse prise de conscience de la violence des refoulements, des drames soudains et des incertitudes cruelles.