Si l’on écoute les plus dévoués serviteurs du régime, la réapparition de Fidel Castro il y a une quinzaine de jours de cela semble aussi spectaculaire qu’inespérée. En lisant son fameux discours le 3 septembre, le lider Maximo a manifestement regonflé le moral de ses troupes tout en indiquant clairement à tous qu’il ne pouvait se résigner à abandonner le pouvoir. Au lieu de nous indiquer ce jour là la fin d’une histoire, Castro nous a expliqué que l’histoire était sans fin. Tout un programme.
Dans un contexte économique déplorable, alors que les réformes promises ne demeurent que des mots et les libertés des concepts vides, le come back de Fidel est pitoyable. Pitoyable pour lui, pour son fantoche de frère et pour tout une nomenklatura qui pourrait à terme se diviser sur l’opportunité de conduire un minimum de changement.
En vérité, malgré ce regain de forme du chef, l’avenir du castrisme est derrière lui et il est peu probable que l’unanimité se fasse jour au sein de l’appareil d’état et du Parti pour trouver une issue à ce régime à bout de souffle. L’avenir démocratique de Cuba va commencer à s’écrire à brève échéance et il serait regrettable qu’au nom de la lutte contre les frères Castro, les forces obscurantistes tiennent le stylo au profit du libéralisme le plus trivial. Seule une solution social-démocrate pourrait garantir, à quelques encablures des côtes de Floride, une issue positive pour les Cubains, une perspective alliant développement économique et libertés.
La vieille Europe et singulièrement les socialistes espagnols et français seraient inspirés en voulant jouer un rôle positif dans ce processus mais, en ont-ils l’envie ?
Le PS quant à lui est entrain de préparer une convention internationale. La question de Cuba et de castrisme n’est même pas abordée dans le texte soumis au…