Ce mercredi avait lieu la fête de la mi-automne (zhongqiujie), aussi appelée fête de la lune. C’est le moment de l’année où la lune, toujours pleine, est sensée être la plus belle. On se presse alors dans les parcs et sur les balcons pour l’admirer, en famille ou entre amis, en dégustant les traditionnels yuebings, ou gâteaux de lune. En théorie. Car la lune cette année ne s’est point montrée : « Kan bu dao » (on ne peut pas la voir) à cause du mauvais temps, et les yuebings, tout le monde n’aime point.
En tête de gondole des hypers depuis un bon mois, dans leurs coffrets et boites généralement superbes, ils sont achetés par chaque famille chinoise et largement offerts entre amis, dans le travail ou dans l’entourage. C’est un bon moyen de cultiver les guangxi (relations), et un cadeau aussi symbolique que les enveloppes rouges du nouvel an chinois. Sucré-salé, il est en principe préparé à base de pâte de sésame ou de haricots rouge, avec un jaune d’oeuf à l’intérieur qui représente la lune. Le gâteau en lui-même est très beau, avec de jolies formes et des caractères chinois sur le dessus. Pour le goût… c’est une autre histoire. Les boîtes trainent généralement un bon moment avant que tout ne disparaisse, et l’histoire ne dit pas où. De l’aveu même d’ayi, personne ne les mange dans sa famille ou dans son entourage, mais tout le monde les achète car c’est la tradition. Pas donnée, puisqu’à partir de 90-100 rmb la boîte, qui peut atteindre des sommets dans les grandes pâtisseries ou les corners épicerie fine des grands hôtels. Les meilleurs sont paraît-il ceux du White Swan Hotel, pour lesquels nos voisins traversent tout Canton, mais je ne les ai pas goûtés.
Et vous, les gâteaux de lune vous aimez ça ? Les anciennes de la Chine, cela vous manque ? (consolez-vous, vous avez une recette sur marmiton.org !)