Se retrouvant sans emploi au cours de la présente rentrée scolaire, certains professeurs transalpins en sont rendus à faire la grève de la faim pour être entendus.
Par ce geste radical, ils comptent surtout exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la réforme Gelmini. Via cet acte politique, le ministre de l'Économie Giulio Tremonti vise à réduire de 130 000 unités le corps enseignant de l'Éducation nationale italienne, et réaliser une coupe budgétaire de huit milliards d'euros.
Des dangers à tous les niveaux
Derrière ces chiffres, s'annoncent d'inquiétantes conséquences pour le personnel pédagogique :
- diminution généralisée des heures scolaires ;
- augmentation du nombre d'élèves par classe au mépris des règles de sécurité ;
- baisse des temps consacrés au soutien scolaire des élèves handicapés.
Sur les 200 000 enseignants précaires que dénombre l'Italie, seulement 120 000 ont travaillé de façon régulière l'année dernière. Et parmi eux, entre 15 000 et 20 000 sont destinés à perdre leur poste en 2010-2011. Tout en sachant également que des professeurs embauchés en CDI vont devoir aussi abandonner le leur...
Rassemblement national en vue
C'est dans ce contexte plus que morose que le Comité autonome des Précaires de l'École, en place depuis deux ans, agit localement pour dénoncer le projet du gouvernement. Mi-août, une protestation spontanée a débuté un peu partout dans le pays (Palerme, Milan, Pise, Rome, etc), sous forme de grèves de la faim.
Après une manifestation citoyenne à Rome le 8 septembre dernier devant le Palais Montecitorio (siège de la Chambre des députés), et une manifestation sur le détroit de Messine dans le but de bloquer la circulation des ferries, une grande manifestation générale unifiée devrait avoir lieu à la fin du mois.