Parmi les journées dédiées, celle-ci me tient particulièrement à coeur. 10.10.10. Je signe.
Pour plus d'informations sur cette journée et visiter le site de la Coalition mondiale contre la peine de mort, cliquer la bannière :
Depuis hier, j'en suis, je fais partie des élus. J'ai un iPhone. Un objet magique qui me dit à tout instant "tu es quelqu'un", dont l'élégante notice me dit que je suis entré, non dans le monde de l'iPhone, mais "dans le monde iPhone". Oui, iPhone est un monde, vous en êtes ou pas. La boite, qu'on n'oserait appeler un emballage, un écrin plutôt, écrin blanc orné d'une épingle d'argent, sorte de clé de réussite quand d'autres n'ont que des clés de sol ou USB, le boitier donc, par la délicatesse de son teint et la qualité du papier et du carton, vous accueille dans un monde de plaisir où les contingences se plient à votre moindre désir. Auparavant, je ne sortais qu'entouré de talismans et objets transitionnels, je sais que demain, mon iPhone seul me servira d'armure. J'ai un iPhone. J'existe.
Elle s'appelle Teresa Lewis. Elle a 41 ans. Elle existe, avec ou sans iPhone. Elle doit être exécutée jeudi, ce jour, en Virginie (Etats-Unis). Elle a avoué avoir commandité les meurtres de son mari et du fils de celui-ci. Deux types ont agi pour elle, les deux condamnés à la prison à vie, l'un des deux suicidé dans sa cellule.
C'est aux Etats-Unis, le pays de Mickey et d'Obama. Le pays de Steve Jobs. Cette femme a un QI de 72. Elle tangente la maladie mentale et on se souvient que la Cour Suprême a définitivement écarté, aux Etats Unis, toute exécution de personne attardée mentale. 72, c'est au-dessous du QI moyen d'un ministre de Sarkozy dont le boulot consiste à répéter les propos du patron, fautes de français comprises. Il est où, Sarkozy, lui qui au cours de sa campagne avait promis le secours de la France à toute femme victime de la barbarie ?
Cette femme, Teresa Lewis est peut-être une salope, un monstre, on sait qu'elle est très conne et au final peu sympathique. On a pas envie de la compter dans son cercle d'amies, encore moins de la rencontrer dans son lit. C'est bien pour ça que sa vie devient précieuse au moment où certains pouvoirs établis entendent la prendre.
Un des moindres effets désastreux de cette possible "exécution" est de permettre au président iranien Mahmoud Ahmadinejad d'ironiser, en dénonçant le «silence des médias» sur cette affaire, par contraste avec celle de l’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Continuons à soutenir Sakineh, qui n'est pas sortie d'affaire. Il est bien tard pour se mobiliser pour la préservation de la vie de Teresa Lewis, qui dépend désormais (et c'est une honte absolue) de facteurs intérieurs. Qui l'emportera ? Mickey ? Obama ?
Aujourd'hui je n'ai pas envie de parler de cinéma.
C'est l'application Libération de mon iPhone qui m'a informé. Victoire pour Steve Jobs ?