Foglia soulève, pour la 600ème fois, et toujours de façon différente, le manque flagrant d’humour qui afflige la ligue des chiâleux qui lui envoie des courriels.
On peut lire cette chronique ici.
On sait Madame Bombardier est un monument de prétention, et on répète souvent qu’il y a une fracture au Québec entre les intellectuels et la population. Mais il y a surtout un monde qui sépare les intellectuels qui ont de l’humour et ceux qui n’en n’ont pas. Ceux qui en ont, je pense en premier à Serge Bouchard, Jacques Languirand, Michel Desaultel, qui réussissent à intéresser, à communiquer, à faire avancer le monde des idées tout en souriant.
Puis il y a les pseudos. Ceux qui (lire vraiment la chronique de Foglia) se présentent avec leurs diplômes, leur CV bien gras, leur accent composé, leur doctorat que personne n’a lu, leur blogue que personne ne suit et leurs cours d’université que tout le monde subit. Ils existent, et plus que de vieillir tristes, ils recherchent l’attention des autres en pontifiant.
J’ai eu droit, en tant qu’humoriste, au plaisir rare, de faire partie de certains rassemblements de têtes très bien remplies. Je n’ai pas besoin de manifestations d’affection exagérées mais disons que je connais bien le cri intérieur du « ouain ben c’est pas ma crowd icitte« . Comme quoi on est tous le Normand L’amour de quelqu’un.
Bien sûr il n’y a pas de monopole au snobisme, il est partout. La vanité j’imagine est sa cause et j’ose toujours espérer que l’humour est sa cure.
Mais l’humoriste à son tour, peut être instrumentalisé, comme les gens tristes qui parlent d’humour en disant « moi j’aime surtout les Zappartistes et Guy Nantel ». Ma petite voix me dit toujours « ok, sourire poli et dans 30 secondes on est parti ».
P.S. Et pendant qu’on y est, si vous me rencontrez, ne me dîtes pas « j’aime ton humour contrairement à d’autres (insertion d’une bitcherie sur d’autres humoristes) « . Vraiment ça n’ajoute rien, ça ne me fait pas plaisir, ça ne me rend pas plus heureux, au contraire.