Bilawal a 19 ans et est l'espoir du pakistan.

Publié le 30 décembre 2007 par Menye Alain
BILAWAL ENFANT
Asif Hassan AFP ¦ Asif Ali Zardari (g) et son fils Bilawal à l'enterrement de Benazir Bhutto, le 28 décembre 2007© 2007 AFP

Le fils de Benazir Bhutto, Bilawal, âgé de 19 ans et son mari, Asif Ali Zardari, ont été nommés dimanche à la tête du Parti du peuple Pakistanais (PPP) que dirigeait l'ancien Premier ministre assassinée jeudi. Portraits express.
Bilawal Bhutto
Unique fils de Benazir Bhutto, il devient à 19 ans le troisième leader du PPP fondé par son grand-père Zufilqar Ali Bhutto, renversé en 1977 puis exécuté en 1979. Bilawal est né en septembre 1988, un mois avant que sa mère ne remporte les élections générales, sous le régime du dictateur Zia-ul-Haq, pour devenir la première femme Premier ministre d'un pays musulman.
Bilawal a ensuite connu l'exil à partir de 1999, partagé entre Londres et Dubaï, aux côtés de sa mère et de ses deux soeurs. Il s'illustre alors dans plusieurs disciplines sportives, comme le tir et l'équitation.
Comme Benazir Bhutto, qui étudia à Harvard et Oxford, Bilawal avait entamé des études dans cette prestigieuse université anglaise. Même s'il semble marcher sur les pas de sa mère, le jeune homme «n'a que 19 ans, il doit encore terminer sa formation», estimait avant sa nomination l'analyste politique et ancien général Talat Masood.
«Bilawal ne tient pas beaucoup à entrer dans l'arène politique», avait assuré l'ex-porte-parole de Benazir Bhutto, Sherry Rehman, avant l'annonce de dimanche.
Asif Ali Zardari
Surnommé «Monsieur 10%» en raison d'accusations de commissions touchées à l'époque où Benazir Bhutto était Premier ministre, Asif Ali Zardari, 51 ans, est issu d'une famille de propriétaires terriens du sud du pays, de la province de Sind.
Né le 21 juillet 1956, il fait des études à Karachi dans un lycée militaire. Marié en 1987 à Benazir Bhutto, dans le cadre d'une union arrangée, il profite des deux périodes au pouvoir de son épouse pour se construire une position d'influence.
A peine Benazir Bhutto renversée en 1996, il est emprisonné. Il restera au total 8 ans derrière les barreaux, dont cinq ans durant lesquels sa famille est en exil, avant d'être libéré en novembre 2004 après avoir été blanchi des accusations de corruption, meurtre et trafic de drogue.
Sa passion bien connue pour les chevaux est à l'origine de ses déboires. Zardari a ainsi été accusé d'avoir entretenu une coûteuse écurie sur les deniers de l'Etat, dans la résidence officielle du Premier ministre.
«Zardari présente un passé très chargé. Il ne se considère sans doute pas lui-même comme un leader approprié», estimait Talat Masood avant l'annonce de sa nomination comme numéro deux du PPP. «Il pourrait laisser le leadership à l'un des responsables du parti. Cela serait préférable pour lui et pour le parti», avait ajouté Talat Masood.

AFP.