L’expansion dans le secteur privé en France a légèrement fléchi en septembre du fait des services mais se poursuit à un rythme soutenu et laisse augurer d’une croissance encore forte au troisième trimestre, selon l’enquête PMI préliminaire publiée jeudi par Markit Economics.
L’indice d’activité dans les services a reculé à 58,8 en version préliminaire, touchant un plus bas de six mois, après 60,4 en août.
Il demeure toutefois bien au-dessus de la barre de 50 qui marque la frontière entre expansion et contraction.
Dans l’industrie manufacturière, l’indice flash a en revanche progressé à 55,4, touchant un plus haut de quatre mois, après 55,1 en août.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un PMI manufacturier à 55,0 et un indice des services à 60,0.
Le sous-indice de la production manufacturière a progressé en septembre pour atteindre un plus haut de cinq mois à 57,7 après 57,3 en août.
L’indice composite s’inscrit pour le sixième mois consécutif à des niveaux proches de la barre des 60 qu’il n’avait plus enregistré depuis la mi-2006.
« C’est un niveau très élevé historiquement et qui a été rarement atteint au cours des dix dernières années », a souligné Chris Williamson, économiste à Markit, dans un communiqué.
Il serait surprenant que la croissance au troisième trimestre ne soit pas équivalente à celle du deuxième trimestre où le PIB de la France avait progressé de 0,6% par rapport au trimestre précédent, a-t-il ajouté.
Les résultats détaillés des comptes nationaux pour le deuxième trimestre seront publiés vendredi par l’Insee et les premiers résultats pour le troisième trimestre le seront le 12 novembre.
Fort de la croissance enregistrée au deuxième trimestre, le gouvernement a revu en légrère hausse sa prévision de croissance pour l’année en cours à 1,5% au moins contre 1,4% précédemment et s’attend à 2,0% de croissance en moyenne l’année prochaine.
La reprise risque toutefois de perdre de son allant avec l’entrée en vigueur des mesures de consolidation budgétaire en France comme chez ses partenaires qui pèseront sur la demande domestique comme étrangère, estiment des économistes.
En septembre, les commandes à l’export dans le secteur manufacturier ont d’ailleurs progressé à leur rythme le plus faible depuis novembre 2009, ce qui signale un ralentissement du commerce mondial et suggère que le pic de croissance pourrait avoir été dépassé, prévient Chris Williamson.