D’anciens commissaires européens continuent de toucher des indemnités destinés à les aider à retrouver un emploi après la fin de leur mandat, alors même qu’ils ont déjà une autre activité salariée, rapporte le Financial Times Deutschland jeudi.
Charlie McCreevy
(AFP) Au total, « 17 anciens responsables touchent encore des indemnités d’au moins 96.000 euros par an, bien qu’ils aient depuis longtemps un emploi de lobbyiste ou de politique », explique-t-il.
« L’un de ces principaux +double gagnants+ est l’ancien commissaire à la concurrence Charlie McCreevy », ajoute-t-il.
Le commissaire irlandais continuerait de toucher une indemnité provisoire d’environ 11.000 euros par mois, en plus de ses émoluments de membre du conseil de surveillance de la compagnie aérienne Ryanair, qu’il a rejoint après son départ de Bruxelles, et qui sont estimés à quelque 47.000 euros par an, selon le FTD.
Interrogé par le FTD, M. McCreevy n’a pas souhaité réagir à ces informations.
De son côté, l’ancien commissaire à la pêche Joe Borg a reconnu recevoir également 11.000 euros par mois, alors qu’il travaille pour un groupe de pression européen, Fipra, selon le quotidien.
Les anciens commissaires européens ont droit pendant trois ans à 40 à 65% de leur salaire de base d’un minimum de 20.278 euros mensuels, ajoute-t-il.
Cette somme « doit aider les anciens commissaires européens dans leur retour sur le marché du travail », a déclaré un porte-parole au journal.