« Lorsque j’avais demandé à Spencer s’il existait un remède à la condition moderne, il avait réfléchi un moment, pris une longue bouffée de la cigarette humide qu’il venait de rallumer et s’était enfoncé dans l’eau, ses genoux pointant au-dessus du bord de la baignoire de porcelaine. -Oui, avait-il répondu avec un sourire mystérieux, la littérature et l’amour. Tous deux procèdent de la même impulsion – connaître et être connu. »
« Je mangeais la tarte sous ses yeux de spécialiste non seulement du malheur mais de cette sorte de bonheur rare qui est proche de la grâce – ces moments où l’on est si complètement et si absurdement heureux que le monde s’imprègne de sublime, comme si un amour immense et vague saisissait dans son étreinte toute cette satanée planète, avec les verrues et tout le reste. L’aube se levait presque lorsque je dis bonsoir à Lillian sur le palier de l’escalier. »
« C’est comme ta dissertation sur Gatsby, le Magnifique. Tu as réduit Gatsby à un poseur, ce qui est une interprétation magiquement erronée du livre, mais plus important encore, de la nature humaine. »
C’était une lecture commune avec Manu qui a eu la gentillesse de m’offrir ce livre après le swap sur New York organisé cet été avec Amanda. Merci encore! L’avis de George, de Cocola, de Lilly, Midola , Lou , Sous le charme de Lillian Dawes de Katherine Mosby (Folio, Quao Voltaire, 2002/2009, 347p.) Titre original : The season of Lillian Dawes. Traduit de l’américain par Cécile Arnaud