Je tombe en arrêt devant un titre du Figaro (19 septembre 2010) Coup de frein sur l’emploi des cadres à la rentrée. Or, j’avais le parfait souvenir d’un article paru dans le même quotidien il y a relativement peu de temps qui disait exactement le contraire ! que je n’ai eu nulle peine à retrouver dans mes dossiers : L’emploi des cadres confirme son rebond et qui date du 18 août 2010 !
Ce n’est pas la première fois que le Figaro tombe dans le dithyrambe en matière d’économie. Confondant l’hirondelle et le printemps. A l’en croire, au mois d’août 2009 tous les voyants passaient au vert (11 août 2009) annonciateurs de la sortie de crise : «La production industrielle est repartie à la hausse en mai et en juin. Le Figaro a identifié dix signaux qui plaident en faveur d’un redémarrage économique». C’est quand même pas de chance, hein ? que j’ai de la mémoire et des archives
Juste un mois pour que fût inversée la tendance de l’emploi des cadres qui semblait si réjouissante… Certes, la situation est contrastée selon les secteurs d’activité : ceux qui tirent leur épingle du jeu travailleraient dans le commerce international et l’informatique (métiers de l’internet et e-commerce) pour autant que la crise n’y mette un frein - on se souvient de la fameuse «nouvelle économie» dont on nous rabâcha les oreilles ad nauseam et qui se cassa la gueule en 2000 aussi vite qu’elle était grimpée au sommet de l’échelle…
Les perdants seraient les cadres des métiers de l’export, de l’audit et surtout dans le secteur de la production, recherche et développement ainsi que les services techniques… Bref, l’économie réelle… qui crée les vraies richesses. Ce qui augure bien mal de l’avenir à plus ou moins longue échéance.