Aujourd'hui 23 Septembre,tous dans la rue pour défendre nos retraites

François Chérèque prédit "un mouvement durable"

A la veille de la journée d'action sur les retraites, le leader de la CFDT compte sur une mobilisation "suffisamment forte (...) pour obtenir de nouvelles ouvertures du gouvernement".

Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, assure être "dans un mouvement durable" de contestation de la réforme des retraites , qui est "en train de gagner le soutien populaire", assure-t-il dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France daté du mercredi 22 septembre.

A la veille de la journée d'action interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites, jeudi, le leader cédétiste compte sur une mobilisation "suffisamment forte, autour de 2 millions de manifestants, pour obtenir de nouvelles ouvertures" du gouvernement".

"Je suis confiant car, au-delà du nombre de manifestants, on est en train de gagner le soutien populaire", affirme François Chérèque.

La dernière mobilisation, le 7 septembre, avait réuni dans les rues entre 1,12 million de manifestants selon le ministère de l'Intérieur, plus de 2,7 millions selon la CGT.

Selon François Chérèque, "le gouvernement est en train de se rendre compte que sa réforme n'est pas bonne", après les ouvertures du ministre du Travail Eric Woerth sur les départs anticipés des salariés handicapés, le sort des chômeurs proches de l'âge de la retraite et l'égalité salariale hommes-femmes.

Mais, "au bout d'un moment autant changer de texte plutôt que de faire du rafistolage sur tout", insiste le numéro un de la CFDT.

Il prévient que "si le gouvernement reste sourd une nouvelle fois, nous n'en resterons pas là. Nous sommes dans un mouvement durable".

Dès vendredi, l'intersyndicale se réunira pour décider des suites à donner au mouvement. Pour sa part, François Chérèque dit souhaiter "faire une nouvelle journée d'action un week-end pour ne pas pénaliser financièrement les salariés".

Thibault (CGT) : des grèves reconductibles possibles "dans certaines entreprises"

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a affirmé, mardi, sur Europe 1, que, "dans certaines entreprises", la question d'une grève reconductible allait "se poser dès les prochains jours", tout en estimant que ce ne serait pas "le seul moyen d'action".

Interrogé sur d'éventuelles grèves reconductibles pour faire fléchir le gouvernement sur la réforme des retraites, Bernard Thibault a répondu : "Dans certaines entreprises, ça va se poser dès les prochains jours." Certains syndicats ont évoqué publiquement cette forme d'action chez Total, Arkéma ou à la SNCF. "Et en même temps, nous ne faisons pas de la grève reconductible le seul moyen d'action pour des salariés qui ne sont pas tous en situation d'exprimer leur colère" sous cette forme-là, a-t-il ajouté.

Selon le numéro un de la CGT, "il nous revient, en tant que syndicats, de trouver des formes qui permettent la participation du plus grand nombre en se disant qu'il n'y aura pas, dans la prochaine période, une seule forme d'initiative ou d'action susceptible de mobiliser tout le monde à un instant T".
Le choix d'une journée d'action le 23 septembre, après celle du 7, "ne veut pas dire que nous aurons de nouveau des journées d'action de quinzaine en quinzaine", car "il n'y a pas qu'une forme de protestation possible", a dit Bernard Thibault.
À propos de la mobilisation de jeudi, il a déclaré attendre "beaucoup de monde". "Les indications sont bonnes. Je pense que nous allons pouvoir comptabiliser au moins autant de participants qu'il y en avait le 7 septembre."
Bernard Thibault a réaffirmé que la CGT irait "jusqu'au bout sur cette affaire", ce qui signifie "ne pas lâcher, créer les conditions pour qu'il n'y ait pas de remise en cause du droit au départ à 60 ans". Il a réclamé de nouveau "des négociations" avec le gouvernement.

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