Tout d'abord, je vais faire ma critique en 2 parties. La première sans spoiler, et la deuxième avec, qui donneront des éléments du film ET du jeu Resident Evil 5, alors évitez d'y jeter un oeil si vous voulez garder la surprise.
PARTIE 1 - Resident Evil Afterlife... Retour aux sources
Si dans ce titre ambigüe vous espériez un retour aux sources du jeu : perdu! Retour aux sources car c'est Paul.W.S Anderson qui est de retour aux manettes de l'écriture et de la réalisation, comme ce fût le cas dans le premier film. Tout d'abord, précisons que Anderson est un joueur, et qu'il connait la série des Resident Evil. Ce point est important pour se poser tout un tas de question. Mais revenons au film...
Ahhh ouaiiiis !!! ^^
Alice (M.Jovovich) joue toujours le rôle d'Alice, et recherche sans trop d'espoir la cité d'Arcadia, havre de paix utopique que les survivants auraient bati, à l'abri des zombies. Mais à l'aide de certaines connaissances, elle va devoir affronter à nouveau Umbrella Corp.
Voilà le synopsis de ce film "adapté" ou plutôt inspiré du jeu vidéo. Alors ne tournons pas autour du pot, c'est franchement mauvais. Anderson est clairement un "réalisateur" ultra influencé par tout un tas de film, et use à outrance de ralentis, et de chorégraphies de combats moults fois utilisées (Matrix c'était en 1999, et les ralentis uniquement pour prendre un flingue.... intérêt limité). Rien à tirer de la 3D, qui est utilisée sur certains plans de façon, encore une fois, inutile ("Oh les couteaux qui m'arrivent dessus - Mais non c'est la 3D qui fait son effet ..."), mais dans l'ensemble cette 3D se laisse regarder... pas comme le reste.
Sans compter sur le fait que le scénario n'a aucun but précis, si ce n'est d'amener du fan-service très très mal employé, et franchement, on décroche de l'histoire au bout de 5 minutes. Jovovich joue toujours aussi mal, et j'ai l'impression que son panel d'émotion diminue avec l'âge. Comptez une réalisation tape-à-l'œil pour les gamins de 14 ans, des persos vus-vus-et re-re-vus, clichés à gogos, dialogues minimalistes et j'en passe...
Aaah ben non en fait.
Comme mon pseudo l'indique, je suis fan de Resident Evil depuis presque 15 ans déjà, et ce film joue constamment le chaud et le froid avec les fans. Je m'explique : pourquoi montrer un Wesker visuellement très fidèle au jeu, avec un acteur, quoique jeune (26 ans, alors que Wesker a, dans le jeu, 45 ans...), plutôt crédible... pourquoi aussi, nous montrer un Majini bourreau exactement comme dans le jeu... tout ça pour nous infliger Wentworth Miller en Chris Redfield, plat, froid, creux, et franchement inutile! Déjà que physiquement... faut avoir de l'imagination, mais en plus, niveau performance, Miller se demande se qu'il fout là. Et nous aussi.
Bref : un scénario complètement à la ramasse, embourbé dans le bordel scénaristique qui est présent depuis... ben depuis le début, ce n'est pas avec ce Resident Evil Afterlife qu'on aura le droit à un film hommage... Meilleur que l'épisode précédent, ce n'est pas pour autant qu'il y a grand chose à garder. Pour les fans de la série au cinéma, pas pour les autres.
P.S : La critique de Mad Movie résume bien la chose :
"Resident Evil : Afterlife 3D louche tranquillement vers le jeu Resident Evil 5 pour en piller les idées les plus couillonnes et en ridiculiser les personnages les plus charismatiques sans se soucier d'une quelconque cohérence, mais surtout avec une ambition artistique qui frise le néant absolu."
PARTIE 2 : - SPOILERS INSIDE - Resident Evil Afterlife : Mais c'est quoi ce délire ??
Vous l'aurez compris, ce film n'est pas bon. En soit, si vous avez aimé les pérégrinations de miss Jovovich à travers le monde contre Umbrella, tatanant du zombie comme VanDamme du gredin, vous allez aimer cette suite. Mais tout fan de la série qui se respecte ne pourra tolérer certains écarts fait.
Alors très bien, Wesker est présent. Bon point! Il l'était dans RE: Extinction mais l'acteur était pathétique. Si voir Wesker "président" d'Umbrella fait office de "bullshit", on notera la fidélité du personnage joué par Shawn Roberts. Physiquement, on se rapproche, et la fin du film reprend pratiquement au plan près, la chorégraphie d'une cinématique du jeu. A 15 ans, j'aurai été tout excité par cette scène. A 15 ans, pas à 27 !
C'est ce genre de chose que je ne comprend pas. Pourquoi faire du fan service, clairement assumé, comme ce combat, le fait d'utiliser un Bourreau Majini (et encore, que vient foutre un Majini de Kijuju en Afrique, dans une prison de Los Angeles ?), ou encore de mettre des Majinis/Ganados dans le film... et faire des erreurs de castings tels que Chris Redfield, qui, içi, aurait pu être appelé Tartempion, c'aurait été pareil. Grossière erreur de casting !
Si mettre Chris Redfield, personnage important du jeu, dans le film, est du fan service, faut assumer et aller au bout de ses idées. Si encore son passé, les S.T.A.R.S., ou encore son rapport lié à Wesker (son pire ennemi), était placé dans 2 phrases... Même pas ! Redfield voit Wesker, et aucune phrase n'indique qu'ils se connaissent.
Jill Valentine apparait dans le film... comme dans le jeu : MAIS DANS UNE MICROSCÈNE DU GÉNÉRIQUE !!!!!
C'est frustrant au possible, et on a vraiment l'impression, que pour faire plaisir aux fans, on va prendre des éléments du jeu, et les placer à la port'nawak dans le film pour faire genre "Z'avez vu ? On connait bien le jeu hein?". Mais bordel, arrêtez le massacre!
Le pire dans cette histoire, c'est que l'un des producteurs affirme que leurs rapports avec Capcom sont très étroits (Resident Evil 5 se passerait en Afrique, parce que dans RE: Extinction, ça se passe dans le désert... WTF ? LoL), et qu'il espère qu'un jour, le personnage d'Alice voit le jour dans un des jeux... Ça promet !
J'en parlerai encore pendant des lignes et des lignes, mais faites vous votre opinion, et regardez le... même en screener lol, mais ne payer pas cher pour voir ce film, ça n'en vaut pas le coup/coût !