L’aspect le plus intéressant de la période actuelle est sans doute que l’innovation dans l’illumination touche autant la lumière artificielle que la lumière naturelle. Des sources toujours plus économes en énergie, plus puissantes et plus maniables sont développés par les acteurs traditionnels de l’industrie de l’éclairage, piochant au besoin du coté des semi-conducteurs (voir la LED), tandis que d’autres branches recherchent les moyens d’amener plus de lumière naturelle au sein des bâtiments. Dépendant d’une unique source, le soleil, la tâche est plus compliquée, et passe par l’amélioration de la transparence des vitrages, le développement de systèmes permettant la régulation du flux lumineux, la mise en place de dispositions architecturales favorisant l’apport de lumière du jour, ce dernier point étant laissé au soin des architectes et de concepteurs-lumière étendant leur champ d’action de l’artifice à la nature (c’est beau). Un aspect marginal de cette quête de la lumière du jour est la mise au point de produits du bâtiment spécifiques : « tunnel de lumière » vendu par un célèbre fabricant de fenêtre de toiture, paraboles rotatives moissonnant la lumière du soleil, etc.
Rien de très nouveau sous le soleil, puisqu’à notre connaissance les dispositifs de transmission de lumière solaire dans des courettes apparaissent dès les années 30 (système Arpel), et existaient sans doute avant. D’après Schivelbusch, les promoteurs de la Tour-Soleil qui aurait du illuminer Paris à partir d’une source unique placée en hauteur envisageaient de rediriger les rayons lumineux au moyen de miroirs. Un beau sujet de recherche pour doctorant en architecture, mais ne nous égarons pas. Les moyens actuels de commandes, pilotages des instruments, produits réfléchissant pourront peut-être nous permettre de réussir là ou nos aïeux avaient échoués. Nous vous avions dérangé pour parler d’un nouveau produit suédois, Parans Optic, qui transmet la lumière qu’il capte en toiture par un réseau de fibres optiques. Sera-t-il promis à un grand avenir, ou rejoindra-t-il les cimetières de l’innovation architecturale ? On parie en ligne ?
ceci n'est pas un moule à gaufres, mais un capteur de lumière naturelle...
Plus d’info sur le site du fabricant.
Source : 3Rings