Sur ce blog, il y a quelques années, je crois que c’était en 2007, à l’occasion du passage de Genesis au stade de Gerland, je m’en étais pris à Phil Collins m’attirant les foudres et parfois même la haine des fans de celui que je définissais alors comme « un batteur suisse ».
Mobilisés et la bave aux lèvres mes détracteurs s’illusionnaient sur la portée musicale de leur équipage de prédilection et surtout ne supportaient pas que l’on puisse s’en prendre à Collins qui était, encore fallait-il l’admettre, résident suisse mais néanmoins batteur.
Depuis quelques mois le leader de Genesis nous avait annoncé une retraite bien méritée, l’homme dépassant les soixante ans. Pour être franc je m’étais fait à cette formidable nouvelle et voilà que maintenant le quasi-helvète nous fait le coup du retour en signant « going back » un album de reprises de la Tamla Motown d’ailleurs pas plus mauvais que celui proposé avec succès par Seal il y a quelques années. Souffrant des mains, Phil Collins a désormais laissé tomber la batterie, notre homme n’étant plus, il faut l’admettre, qu’un résident suisse.
Plus important en déclarant la semaine passée au Figaro, « vous savez je n’aimais pas tout dans Genesis » Collins m’a largement donné un coup de main au cas où je me retrouverais au purgatoire au milieu d’un troupeau de fans de Genesis. Mieux, en ajoutant dans la même interview, « j’aimerais pouvoir revenir en arrière et être un peu plus sélectif sur ce que j’ai fait » le batteur f.m. a démontré sa nouvelle clairvoyance comme quoi on peut tout à la fois revendiquer, comme Collins le fait, « le droit à la paresse », atteindre la sagesse et profiter d’une retraite au bord du Léman. Désormais j’aime Phil Collins.
Lyon, le 23 septembre 2010…