Quelques phrases extraites du livre de Vassilis Alexakis, Le premier mot.
« Le point d’interrogation français ressemble à un point d’exclamation voûté. Je suis un point d’exclamation qui a vieilli. »
« (…) Miltiadis a accompli un geste tout à fait inhabituel : il a dansé un zeïbekiko, seul au milieu de la piste, les bras déployés et les yeux fixés au sol, comme si ses pas étaient des questions qu’il adressait à la terre et dont il attendait une réponse. »
« Depuis quelque temps, j’éprouve le besoin de confier à quelqu’un que j’écris un texte sur mon frère. Ce récit, je l’ai déjà noté, a pris une importance considérable pour moi, il ne me tient pas seulement compagnie, il est devenu ma nouvelle adresse. »
« Je ne pense pas que le dialogue puisse nuire aux langues, qui sont toutes le produit d’un échange très ancien. Le français est davantage menacé par l’étouffement des idiomes régionaux que par l’expansion de l’anglais. »
« J’ai songé que le deuxième mot est né juste après le premier pour le contredire. »
Et à propos de la Dame de Brassempouy (photo ci-dessus), conservée au Musée de St Germain en Laye : « C’est peut-être le plus vieux poème du monde que vous avez vu là. »