C'est la folie du DVD chez moi, en ce moment, ou du cinéma, plus simplement. Quand je dis cinéma, je ne parle pas du lieu mais du 7ème art. Je ne vois plus beaucoup la couleur des salles obscures (arff, elle était facile, celle-là) depuis que mes enfants sont nés, mais je suis toujours aussi gourmande de films, alors je me nourris comme je peux!!
Cette semaine, sur mon écran, j'ai pu voir :
Rapt, de Lucas Belvaux. Synopsis : "Homme d'industrie et de pouvoir, Stanislas Graff est enlevé un matin comme les autres devant son immeuble par un commando de truands. Commence alors un calvaire qui durera plusieurs semaines. Amputé, humilié, nié dans son humanité, il résiste en ne laissant aucune prise à ses ravisseurs. Il accepte tout sans révolte, sans cri, sans plainte, c'est par la dignité qu'il répond à la barbarie."
Grande prestation d'Yvan Attal dans ce film assez particulier. Tout semble se passer au ralenti, comme si le spectateur subissait lui aussi les interminables heures de détention. La brisure psychologique après ce type d'épreuve est le fil d'ariane du film.
Eden à l'ouest, de Costa-Gavras. Synopsis : "Comme dans l'Odyssée, c'est en mer Egée que l'aventure d'Elias, notre héros sans légende, commence. Sur la même mer, sous le même soleil et le même ciel qu'à l'aube de la civilisation. Après bien des péripéties, dont une escale au paradis et un bref séjour en enfer, son épopée finit magiquement à Paris. Paris, que chaque errant voit briller au plus profond de ses rêves dans son sommeil incertain."
Bon, déjà, je sais que je ne suis pas objective, mais j'adore Costa-Gavras. je n'ai pas souvenir d'un de ces films qui ne m'ait pas touché (je suis loin d'avoir tout vu...). Eden à l'ouest n'est pas forcément le meilleur, mais il traite de l'immigration (un Albanais qui traverse toute l'Europe pour arriver jusqu'à Paris), de la désillusion, de la difficulté d'être un clandestin, de la solidarité. Bref, que des sujets qui me tiennent vraiment à coeur et dans lesquelles j'ai trouvé l'écho des valeurs que je défends.
Lost in La Mancha, de Keith Fulton. Ce documentaire retrace la non-réalisation du projet de film de Terry Gilliam, L'homme qui a tué Don Quichotte. Dix années à mettre en oeuvre ce film et un parcours semé d'embûches. Un casting de rêve avec Jean Rochefort, Johnny Depp et Vanessa Paradis qui tombe à l'eau. Un petit documentaire bien sympa qui révèle bien le talent et la folie douce de Terry Gilliam, ce Don Quichotte du 20ème siècle. Pour l'anecdote, après avoir trouvé de nouveau acteurs pour tourner le film, Terry Gilliam a annoncé début septembre 2010 qu'il n'avait plus d'argent pour le financement! Toute la question est de savoir maintenant si oui ou non il arrivera à sortir son Don Quichotte ou si c'est plutôt sa quête du Graal!!