A l'occasion de la 3e Nuit des Chercheurs, Sandra Henry-Baudot , chargée de la culture et des événements à la Cité de l'espace, revient sur l'intérêt d'une telle manifestation ainsi que son côté festif et bon enfant.
Quelle est l'idée de la Nuit des Chercheurs?
L'idée est de découvrir les chercheurs autrement. Ici, il n'y a pas de conférences ni de présentations powerpoint, juste un lieu d'amusement et d'égarement. Pour la Nuit des chercheurs, on invente des dispositifs dans toutes les catégories de la recherche. Pas uniquement dans celui de l'aérospatial malgré le fait de se trouver à la Cité de l'espace.
Quelle est son intérêt?
La découverte. Tordre le cou aux aprioris sur les chercheurs. On a une image péjorative d'hommes et de femmes en blouses blanches faisant des expériences. C'est une soirée festive qui s'adresse aux familles qui ont soif de curiosités sans la crainte d'assister à quelque chose de barbant.
C'est donc un moment de découverte mais aussi de plaisir.
Pour ne pas faire peur aux gens, le programme de la soirée est à la carte. Les visiteurs peuvent flâner d'une activité à l'autre. C'est pour ça que nos stands, nos thèmes, ne durent que 20 minutes en moyennes. La nuit des chercheurs se veut conviviale, à l'ambiance décontractée. "Au coin des chercheurs" par exemple, le public peut s'arrêter comme à la foire devant les chercheurs et les expériences qui l'intéresse. Un laser ou un squelette. Un grand moment de liberté.
Les chercheurs jouent donc le jeu à fond?
Oui, en effet. L'évènement plait assez aux chercheurs. Ils émettent même le désir de participer beaucoup plus en amont. Ils sortent ainsi de leur quotidien. Et, par l'intermédiaire de la Nuit des chercheurs, ils veulent casser le cliché que le public se fait de leur métier.
Précédemment, vous dites que c'est un événement de liberté totale. C'est à dire?
Le meilleur exemple est "le coin des chercheurs". Dans la grande salle, on peut se promener à sa guise et s'arrêter parce que tel ou tel sujet ou expérience nous intéresse. Les enfants peuvent aussi venir dans des ateliers mis à leur disposition. La nuit est ludique, accessible et festive.
Dans le programme, le "speed cherching" a retenu mon attention. En quoi cela consiste?
Durant 10 minutes, les chercheurs expliquent leur profession, exposent leur savoir, dans un tête à tête avec le public. Le "speed cherching" est basé sur l'idée du "speed dating", c'est à dire qu'il y a un gong pour marquer l'arrêt des conversations, et le chercheur essaye de convaincre sur sa discipline par l'intermédiaire d'un objet personnel. Le tout est animé par une association d'étudiants.
Au final, on est loin du côté scientifique un peu barbant?
En effet, les activités ne sont pas du tout scientifiques. On essaye de casser le côté scientifique d'une telle soirée grâce à des expositions, des artistes et de la musique. On organise même un buffet avec sangria en fin de soirée. L'autre exemple est la présentation d'une pièce de théâtre jouée par les chercheurs eux même. La pièce parle de clonage sur un ton humoristique. On est donc pris dans une dynamique amusante.
Comment jugez-vous l'évolution de la Nuit des chercheurs ?
Pour la troisième édition, on évolue encore. Chaque année, on connait mieux notre public et en deux ans, l' évènement est passé de 600 à 800 visiteurs. Peut être 1000 cette année.
Déjà quelques idées pour la prochaine édition ?
Evoluer, repartir de cette année. Comme on le fait à chaque édition. On a de plus en plus de partenaires. Car, il faut permettre à la Nuit des Chercheurs de grossir, de prendre de l'ampleur pour que le public s'en empare. Et, les chercheurs aussi.
Pour finir, un mot pour que le public soit nombreux ?
Faites l'expérience même si le mot fait peur, venez ! Cette année est encore plus festive que la dernière édition, et la famille tout entière peut en profiter...
> Présentation de la nuit des chercheurs
Aller Plus loin :
Site web nuit des chercheurs
Site web Cité de l'espace