Les troubadours
Les chanteurs de la nuit
Nous quittent deux par deux
Sous le regard hideux
De l’étoile qui luit
Sans espoir de retour
Avec leurs mandolines
Partent les troubadours
Aux musiques mutines
Ils emmènent en croupe
Les rires des enfants
Aux accents triomphants
De leur joyeuse troupe
Et leurs maigres montures
Emportent sur leur dos
Tout l’encombrant fardeau
De la longue aventure
Sur les routes violettes
Dans les soirs incertains
S’éloignent leurs silhouettes
Dans de troubles lointains.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration