Il est illusoire, lorsque l’on s’engage dans une carrière de mobilité qui amène à changer de pays tous les deux ou trois ans, ou lorsque l’on est amené à travailler dans des milieux très pluriculturels, de penser que l’on puisse connaître la culture de l’autre. Mais il est utile, dans ces situations, de prendre l’habitude de se poser un minimum de questions sur les représentations que chacun a de notions supposées communes – le temps, l’argent, la nature... – et sur les différentes manières de fonctionner des uns et des autres. Nos évidences ne sont pas forcément celles de l’autre, nos références et notre situation sociale non plus, nos formatages initiaux et notre éducation encore moins.La grille proposée ici constitue l’un des documents d’appui utilisés notamment lors de séries de cours [par Michel Sauquet] lors de séminaires à Sciences Po (Master affaires internationales) et à l’Ecole Centrale de Paris (séminaire SH/E), ou lors de sessions de formation de formateurs d’ONG. Elle est donc plutôt destinée à de futurs cadres ou volontaires expatriés ou appelés à travailler dans leur pays en milieu pluriculturel. Avec ses 122 questions, elle voudrait les inciter, chaque fois qu’une action de coopération, une négociation commerciale, un débat scientifique ou technique présente des difficultés inattendues, à se demander : qu’est-ce qui a plu « clocher » ?
Sauquet M. Grille d’interrogation des déterminants socioculturels des manières d’être et d’agir de l’Autre. Paris : Médecins du monde, 2009, 15 p.