Cette idée est développée par Greg Laughlin, de l’Université de Californie, dans le cadre de la recherche d’exoplanètes similaires à la Terre et donc susceptibles d’être habitables.
On dénombre à l’heure actuelle 490 planètes découvertes dans les 15 dernières années, la taux annuel de nouvelles découvertes suivant approcimativement la loi de Moore, selon Arbesman.
L’équipe californienne a donc passé a crible 370 exoplanètes en les classant selon un indice d’habitabilité allant de 0 à 1, 0 étant inhabitable et 1 proche des conditions terrestres. Les deux critères déterminants étant la masse (gravité) et température de la surface de ces planètes.
Une étude statistique fut alors menée afin de déterminer une courbe d’extrapolation vers une date de découverte d’une planète avec un indice de 1. De ceci il semblerait qu’il y ait 50% de chance de trouver une planète soeur pour mai 2011, 75% de chance de trouver pour 2020 et 95% de chance de trouver pour 2264.
L’équipe fit également une évaluation statistique sur base des données recueillies par la sonde Kepler dans son programme de recherche d’exoplanètes. Rien de concluant ne pu sortir des premiers résultats Kepler publiés en juin 2010 car couvrant trop peu de planètes, mais des données sur un “stock” de 400 planètes observées par Kepler qui seront publiées en février 2011 devrait donner du grain à moudre à l’équipe – même si à priori ces planètes seront dans l’ensemble trop chaudes pour être habitables.
La conclusion de l’étude rappelle également le danger inhérent à la publication de prédiction de déclencher l’effet Hawthorne, (concordance des résultats avec les prédictions du fait de l’existence des prédictions), mais étant donné la longue période requise pour trouver, tester et valider une exoplanète habitable ce risque semble peu important.
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