Son site internet portait à confusion, a estimé François de Rugy sous prétexte que Frédéric Lefebvre "laissait entendre qu'il était toujours député alors qu'il ne l'est plus depuis plus d'un an."
Le porte-parole de l’UMP a procédé à une actualisation de son site internet après que le député François de Rugy se soit plaint de plusieurs éléments y figurant tendaient à suggérer que Frédéric Lefebvre siégeait toujours au Palais Bourbon.
Frédéric Lefebvre est-il un "cyber député mythomane ?" écrivait ainsi sur son blog, lundi 20 septembre, le député écologiste de Loire-Atlantique. François de Rugy rappellait ainsi que Frédéric Lefebvre n'est plus député. "Il a dû laisser la place à son titulaire, André Santini il y a plus d'un an !"
"Une volonté d'usurper un titre"
Aux dernières législatives, c’est en effet André Santini qui avait été élu à la 10e circonscription des Hauts-de-Seine. Appelé au gouvernement, ce dernier avait laissé sa place à Frédéric Lefebvre qui accédait ainsi au Palais Bourbon sans avoir été élu mais comme cela est tout à fait permis et fréquent. Mais depuis André Santini a repris le chemin de l’Assemblée. Lefebvre n’est donc plus député.
François de Rugy a donc décidé d’écrire au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, captures d'écrans à l'appui, pour lui faire part, dit-il, d’une "situation qui, à l'évidence, a pour conséquence d'induire en erreur nos concitoyens."
"Ne trouvez-vous pas qu'il y a là une volonté manifeste d'usurper un titre dont notre ancien collègue ne peut se prévaloir ?"; l'interpellait-il.
Un onglet "Votre député"
En cause notamment un éditorial du maire de Vanves commençant par une phrase qui prête à la "manipulation" selon François de Rugy : "Depuis son élection à l’Assemblée Nationale en juillet 2007 …" Le site de Frédéric Lefebvre comportait également un onglet "Votre député" et ses contacts renvoyaient à l’Assemblée nationale.
Or, depuis la mise en ligne du billet de François de Rugy, certains de ces éléments ont été corrigés et notamment la biographie de Frédéric Lefebvre. Une précision a été ajoutée afin d’indiquer que sa fonction de député a bel et bien pris fin "le 24 juillet 2009".
L’édito est resté mais le fameux onglet a disparu. Enfin, pour joindre Frédéric Lefebvre, le site invite désormais à appeler le siège de l'UMP ou le Conseil régional d'Ile-de-France.
(C.C. - Nouvelobs)
http://tempsreel.nouvelobs.com/index.html
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Un "cyber-député" mythomane ?