Tu accroches
tes robes
un peu
partout
dans la chambre
de bonne
où tu loges
tes vingt ans
Moi je viens
mettre
mon nez
dedans
comme on ouvre
des huîtres
pour
respirer l’air
du grand
large
et de la marée
Sur un gaz de
fortune
tu as laissé
des lentilles
gonfler
sans pudeur
dans l’eau
comme
grossit un désir
Bouton
de nacre après
bouton
je déboutonne
ton
chemisier
vert pomme
et laitue tendre
Comme on ouvre
à la bourse
d’Anvers
les sachets pliés
pleins
de diamants bruts
(Werner Lambersy)
Illustration