Les Furies de l'Academ
Codex Aléra, Tome 2
Mais nulle furie ne peut les sauver des dangers qui les menacent de l'intérieur. Une mystérieuse attaque venue de par-delà l'océan a affaibli le Premier Duc. S'il perd le trône, une sanglante guerre civile sera inévitable.
La responsabilité de parer les tentatives d'assassinat et les trahisons au sein du cercle d'espions du Premier Duc retombe sur les épaules de Tavi, le seul homme dépourvu de furies...
Extrait : "Gaius fronça les sourcils. Il garda les yeux rivés sur son vin un moment, puis répondit :
- Les rêves sont revenus, Miles.
Le capitaine fut pris d'un élan d'angoisse aussi douloureux qu'un coup de poing au ventre, mais il s'efforça de n'en rien laisser paraître.
- Les rêves. Vous n'êtes plus un enfant, pour avoir peur d'un rêve, Sextus.
- Ce sont plus que de simples cauchemars. La fatalité va s'abattre sur nous pendant la fête du Printemps.
Miles se força à prendre un ton méprisant.
- Vous dites la bonne aventure, maintenant, Sire ? Vous prédisez la mort ?
- Pas nécessairement la mort. J'utilise "fatalité" dans le sens premier du terme. Le sort. Le destin. Le fatum. Celui-ci arrive sur nous avant la fête du Printemps, et je ne parviens pas à voir ce qu'il amène.
- Il n'y a pas de fatalié, déclara Miles. Vous avez fait les mêmes rêves il y a deux ans, et aucun désastre n'a anéanti le royaume.
- Grâce à un apprenti berger obstiné et au courage des fermiers. Il s'en est fallu de peu. Mais, si le terme de "fatalité" ne vous convient pas, appelez ça une heure critique. L'histoire en est remplie, de ces moments où le destin de milliers d'hommes est dans la balance, et peut basculer à tout instant d'un côté ou de l'autre sous l'influence de ceux qui sont impliqués. Ca se rapproche. Cette fête du Printemps va déterminer l'avenir du royaume, et que les furies m'emportent si je sais de quelle façon. Mais ça se rapproche, Miles. Ca se rapproche.
- Et nous y ferons face quand le moment sera venu. Mais chaque chose en son temps."
L'avis de Dazboness : Avec ce seond roman, Jim Butcher nous replonge dans le royaume, à forte tendance romaine, d'Aléra. Royaume où les hommes et femmes sont jugés selon leur naissance d'abord, puis selon leurs Furies, êtres de feu, bois, vent, eau, terre ou fer qui emplissent leurs existences et peuvent s'avérer des alliées précieuses lorsqu'elles le décident. Tandis que les Furies les plus sauvages et puissantes provoquent tempêtes et autres catastrophes naturelles.
Dans cet univers pitoresque, nous retrouvons donc le jeune Tavi, seul être humain de tout le royaume à ne posséder aucune furie. Garçon contraint donc de trouver d'autres moyens de vaincre, la ruse et le sang-froid. Après avoir sauvé le royaume d'une invasion dans les campagnes de Caldéron, l'apprenti berger est devenu élève à l'Académie d'Aléra.
L'auteur reste donc dans le domaine romain antique pour ses descriptions de lieux, de vie quotidienne, de société : mais après la vie agricole, et quelques éléments de vie en garnison, nous abbordons ici le coeur même de toute société dirigeante, de tout empire étendu... la capitale. Un monde à part, entre ses institutions, ses bâtiments officiels, ses palais, ses venelles sombres. Et surtout ses complots.
Car bien évidemment, nulle histoire dans un tel monde sans une menace. Celle de la fin du royaume : que ce soit du fait de luttes intestines, d'agressions extérieures, ou d'un assassinat savamment orchestré. L'auteur joue donc avec brio de la multiplicité des acteurs de cette histoire, de leurs motivations, de leurs craintes et espoirs. Chaque personnage s'avère être à la fois ce qu'il doit être, ce qu'il voudrait être, et ce qu'il pourrait être en une alchimie prfaitement dosée.
Une histoire passionnante jusqu'à la dernière page.
Auteur : Jim Butcher
Editeur : Bragelonne
Prix : 25 euros
Nombre de pages : 569
Volume précédent : Les Furies de Caldéron
Volume suivant : Les Furies du Curseur
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