Micro-label aussi bien porté par la boulimie de ses deux instigateurs que par le bleu du ciel du Lubéron, la mystérieuse fabrique d’orfèvreries musicales qu’est La Station Radar méritait enfin que l’on s’attarde longuement sur son cas. Tour de ce prorpiétaire unique en son genre en une interview documentée , une élégante mixtape et une chronique de choix.
Pourquoi et qui se cache derrière ce nom étrange de La Station Radar ? Et d’où vous est venue l’idée de monter un label ?
Jérôme : L’idée du label nous habitait depuis longtemps mais tout a pris réellement forme à Glasgow. En 2001 nous avons décidé de partir en Ecosse… Ce fut une révélation avec des rencontres déterminantes pour la suite et la création de La Station Radar DJs (chaque dimanche à la 13th Note et mensuelle avec projections au Stereo). C’est à ce moment-là précisément qu’on s’est dit que c’était possible. Nous étions en immersion totale. On a travaillé tous les deux à la 13th Note puis ensuite au Mono et au Stereo. Toute la scène locale et internationale passait par là, toute cette énergie nous a boostés pour la création du label. Et puis l’émergence de ces micro-labels DIY comme U Sound de Tom Greenwood, Heavy Tapes, Time-Lag Records ou American Tapes a été une révélation pour nous.
Fleur : Je crois qu’on l’a toujours eue dans nos têtes, secrètement d’abord et puis nous l’avons partagée ensemble. La Station Radar c’est un mélange d’idées, un couple aussi et surtout un rêve commun… Le nom « La Station Radar » est tiré d’un album de Captain Beefheart ; ce groupe représente exactement ce qu’on voulait faire avec le label : un incroyable mélange de style. A l’origine nous étions quatre, avec nos deux acolytes Benoit et Colin des Gummy Stumps (qui est à l’origine du collectif). De retour en France nous nous sommes replongés dans le silence et nos rêves.… patience ou réflexion… ou les deux à la fois… On a pris le temps, surtout pas de bousculade. Et en 2008, on s’est réveillé, et on s’est enfin jeté à l’eau…
Vous avez débuté votre activisme à Glasgow, ville à la scène musicale foisonnante et vous le poursuivez désormais au cœur de la Provence où musicalement parlant, pas grand-chose n’à émergé ces derniers temps. Pourquoi ce choix et avez-vous modifié votre façon de fonctionner ?
Jérôme : De retour en France, black out, il a fallu reprendre un nouveau souffle, un nouveau rythme. La Provence… non ce n’est pas notre idéal musical, malgré quelques structures très chouette comme l’Embobineuse ou le Montevideo de Jean-Marc Monterra… Je ne dirais pas que nous avons changé, nous avons principalement évolué vers internet.
Fleur : Oui, C’est un choix très contrastant avec Glasgow, surtout où nous sommes, dans le Lubéron. Et c’est pourtant cette tranquillité, cette chaleur moite qui entretiennent un certain farniente local, qui nous donne des ailes. Ici, on ne se laisse pas dissiper. On n’a pas d’autres choix que de se concentrer sur ce qu’on veut faire. La Provence c’est aussi un retour aux sources : Jérôme est originaire d’ici, moi j’ai balloté entre Marseille et Toulon. Mais cette destination n’est pas gravée dans le marbre, on ne prépare pas notre avenir en faisant des plans de vie. Rien n’est prévu. Et on n’exclut pas de retourner vivre à Glasgow ou de partir ailleurs.
Comment définiriez-vous l’esthétique du label ? Et pourquoi sortir encore des vinyles et autre CD-R à l’époque du tout digital ?
Fleur : Je dirais tous simplement que j’aime le dessin, le collage, les traits noirs (une vraie obsession chez moi), j’aime la photographie (que j’ai délaissée depuis quelques années pour le dessin). Nous partageons les mêmes goûts. Tout ça ressort forcément dans l’esthétique.C’est très instinctif en fait et le label est à voir comme une continuité – un prolongement de nous même autant dans le graphisme que dans la musique. Nous avons voulu dès le début créer une atmosphère visuelle qui nous ressemble. Nous sommes des « mangeurs » de vinyles, CD-R, CD et cassettes. Pourquoi cela devrait-il être différent avec notre label ? Nous tenons à laisser le choix des visuels des pochettes aux artistes, nous définissons alors le type de support et suivons la création, jusqu’au choix final et la mise en fabrication. Mais il arrive aussi qu’on nous demande de créer l’artwork, et c’est plutôt très chouette… Nous avons aussi créé une série qui regroupe de minis CD-R, la Fake Tape Série, pour laquelle nous créons les artworks, tout est fait main, en petite édition.
Jérôme : Pour nous, ce n’est pas une nostalgie de sortir des disques aujourd’hui, c’est une réalité. C’est vrai qu’on est au tout digital, mais bizarrement il y a des structures qui naissent un peu partout pour sortir des disques et autres cassettes. Pour ce qui est du digital,nous allons justement nous y pencher avec une collaboration avec le label digital Beko DSL en janvier 2011.
Comment choisissez-vous les artistes que vous souhaitez sortir ? Autrement dit quels sont vos rapports avec eux ?
Fleur : Internet internet internet - et aussi des artistes qu’ont suit depuis un moment, comme par exemple Richard Young et Andrew Paine… On marche au coup de cœur – comme tout le monde je pense – enfin cela me semble normal… Ça commence généralement par un échange de mail, puis une histoire prend forme (ou pas). Je reprendrai la première impression que Joseph Ghosn a eue de notre label : il y a vu une « belle indiscipline ». Et c’est ça La Station Radar. Chez nous se côtoient la pop et l’expérimentale, le folk et de la musique plus sombre ou des choses plus noise… Et ce n’est pas parce que nous sommes indécis, au contraire nous savons exactement ce que nous voulons faire et ne pas faire.
Jérôme : Nous prenons contact directement avec les artistes. Nous recevons aussi des propositions. Ensuite nous prenons le temps de discuter avec l’artiste sur le format et l’esthétique. Certains d’entre eux sont des amis de longue date comme Liam Stefani (Skitter), Colin Stewart et Rob Churm (Gummy Stumps) ou Michael (du groupe Please, avec qui nous avons un projet en route), et d’autres le sont devenus. Il y a de belles rencontres (par internet) comme avec William Cody Watson (Pink Priest) avec qui nous avons continué de dialoguer en dehors des réalisations. Et enfin bien d’autres encore avec qui nous échangeons dès que nous le pouvons. Nous en avons rencontrés certains, comme Ela Orleans avec qui nous avons passé quelques jours à Glasgow. Et aussi de vieux rêves comme Smegma ; au départ on les a contactés pour rééditer une cassette des années 80 et Jackie (Oblivia) nous a proposé de sortir des nouveaux enregistrements et surtout un live avec les musiciens d’Airway et John Wiese. On n’a pas hésité une seule seconde. Nous continuons aujourd’hui à échanger.
Le concept de la Fake Tape Série m’intrigue. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Fleur : Je suis très attachée aux créations qui se déclinent en série. Dans ce projet de Fake Tape Série, chaque musique, visuel et artiste peuvent être appréhendés individuellement. Une fois réunis, ils forment un tout. On voit alors la série dans sa globalité. L’approche n’est plus la même. Les pochettes de cette série sont directement inspirées par les fanzines photocopiés fait à la main. Elles sont toutes en noir et blanc et ont un aspect photocopié délibéré, c’est le dénominateur commun. Chaque Fake Tape est éditée à 50 exemplaires sur papier recyclé (tout est fait main). Fake tape, « fausse cassette », parce qu’on est parti du format des cassettes, mais que ce sont des minis CD-R. A travers cette série, on a eu le privilège de travailler avec des artistes reconnus qui ont été emballés par le concept comme Alastair Galbraith, Neil Campbell, Richard Youngs, Andrew Paine et bientôt Oblivia (de Smegma), qu’on n’a pas hésité à mélanger avec des artistes récents : Archers By The Sea, Daniel Klag, Skitter, Bird, Lee Noble, Dirty Beaches, Yannis Frier, Pink Priest, Indian Camp… Et bientôt Enfer Boréal, Je Suis Le Petit Chevalier, Heavy Hawaii, Cloud Nothings, Skitter With Ela Orleans, et d’autres en cours de réflexion…
D’où est née l’idée de la compilation La Station Radar sortie récemment ?
Jérôme : Elle est venue d’un besoin de mettre sur un même support tous ces groupes émergents ; on a ressenti une effervescence musicale et on a voulu la graver à jamais. On ne pensait pas mettre un an pour l’élaborer. Les premiers groupes à nous avoir donné les morceaux comme Cloud Nothings et Blessure Grave avaient explosés entretemps. On a demandé à Pink Priest et Jeans Wilder de participer en nous proposant des groupes qu’ils aimaient. Après avoir procédé à un choix final, il nous a fallu deux semaines pour trouver le bon ordre, la bonne combinaison. On y a passé quelques nuits… Je me suis occupé du mastering et de la mise en place des morceaux. Fleur a pris en charge la création de la pochette.
Vous effectuez un gros travail de stylisation de vos sorties. Le contenu est-il aussi important que le contenant ? Vous restez de véritables fétichistes de l’”objet disque” ?
Fleur : Je vois le contenant comme une attention particulière pour mettre en valeur le contenu, une cerise sur le gâteau, une bonne ou une mauvaise (à chacun de voir). Nous prenons soin des artworks et des rendus. Il y a toujours une réflexion derrière une sortie. L’objet, le visuel, la pochette accompagnent la musique. Mais je ne pense pas pour autant qu’ils soient plus importants ; ils nous permettent de donner des informations et mènent à un autre niveau de lecture. Je ne me considère pas comme une fétichiste de l’objet disque ; j’aime le disque vinyle, c’est sûr, mais j’aime les autres formats tout autant. C’est vrai que j’aime prendre l’objet dans ma main, le sentir, le regarder encore, le laisser là à la même place un petit moment pour mieux replonger mes oreilles dedans … Ça fait très rituel tout ça, haha ! Mais je fais ça avec beaucoup d’autres choses. J’ai des boîtes « à trésor » comme dit Théo (notre fils de 4 ans) où j’aime revenir et replonger ma main. Ce sont des images que je découpe depuis plusieurs années et que je garde. J’ai aussi une passion pour les livres-dessins ou les livres-photos comme j’aime les appeler… Et forcément ça nourrit notre propre approche de la création. Enfin c’est un peu envahissant tout ça… Chacun accepte les obsessions de l’autre.
Joseph Ghosn, en parlant de vous dernièrement via son blog, affirmait qu’il ne se souvenait pas d’une époque aussi “prolifique” pour la musique. Partagez-vous ces propos ?
Jérôme : Il a raison, il n’a jamais été aussi facile de faire, d’enregistrer et de diffuser sa musique, ce qui donne une explosion de groupes, d’anonymes qui diffusent leurs morceaux dans le monde entier via internet. L’underground n’a jamais été aussi simple d’accès. Il y avait avant un vrai travail de chercheur, il fallait être sur le terrain et trouver les fanzines. Aujourd’hui, Il y a une effervescence de micro-labels, de structures, de blogs, et le web en est le principal instrument. Et ça incite à relever le défi. Cela permet à des petites structures comme nous d’être visibles. Nous produisons en petite quantité, nous gérons tout nous-mêmes de A à Z. Et c’est le cas de plein d’autres labels.
Cependant la félicité des labels n’est-elle pas ces derniers temps mise à mal avec l’avènement d’un média comme internet qui modifie notre façon d’aborder la musique en permettant de la diffuser à grande échelle à moindre frais ? Que peut encore apporter une structure comme la vôtre ? Et qu’est-ce qui vous distingue des labels plus conventionnels ?
Fleur : Avec internet, on peut diffuser sa musique à grande échelle. Chacun peut venir faire son petit marché et composer sa bande-son du jour presque gratuitement. Pourquoi continuer ? En toute honnêteté, nous ne réfléchissons pas à tout ça. Pour nous, notre but premier est de permettre à des artistes de laisser une trace physique de leur travail. Nous ajoutons à cela le contact humain, et un choix évident dans l’esthétique et l’objet. Les ventes permettent de sortir d’autres artistes. Nous avons, tous les deux, des occupations professionnelles la journée qui nous permettent de payer nos factures. Et qui nous ont aussi permis de lancer le label… Nous avons juste une énorme envie de faire et de créer quelque chose avec des artistes qu’on aime. Ce qui est peut-être différent chez nous, c’est que nous le faisons au milieu de nulle part, haha ! Nous nous levons le matin avec le même sourire, frétillant à l’ouverture de notre boîte mail ou à la première écoute de morceaux attendus. Il m’arrive (souvent d’ailleurs) de ne pas dormir parce que j’attends avec impatience un mail ou parce que j’écoute en boucle une prochaine sortie…
Vos collaborez de plus en plus avec d’autres structures comme Atelier Ciseaux et prochainement Night People. Quels sont les avantages de tels partenariats ?
Fleur : Ces collaborations sont à voir comme des échanges entre personnes et une envie commune pour un artiste. Avec nos amis d’Atelier Ciseaux, nous en sommes à notre deuxième « collab » et on a l’impression de n’être plus seuls ici. Et ça fait du bien ! Tout a démarré par curiosité, je pense, avec une envie commune de savoir qui se cachait derrière chaque label. Et puis la première collab a pris forme. Nous avons alors partagé nos idées, nos visions, le stress lié à une sortie, et surtout la joie de sortir ce 45T de Terror Bird. Collaborer, c’est aussi passer du temps à se parler, à écouter l’autre et à faire des choix ensemble. Dernièrement, quelques verres nous ont permis de sceller ce début d’amitié. On essaye malgré tout de garder chacun notre propre identité, mais elle est forcément altérée - en bien. Nous allons sortir ensemble le premier album de Jeans Wilder en novembre prochainn et autant dire qu’il y a de l’excitation mélangée à de l’impatience, et tant mieux ! D’autres collaborations suivront certainement, nos deux labels ont emprunté la même route, c’est vrai que c’est une belle rencontre…
Nous avons d’autres collaborations prévues comme avec les labels Night People et Beko DSL, et nous sommes heureux d’annoncer une future collaboration avec le label Bathetic. Nous faisons ça le plus simplement possible. Nous choisissons de collaborer avec des labels dont nous aimons les artistes et avec qui nous avons une connexion. Il y a bien sur un avantage financier puisque nous partageons les frais de production. Nous nous partageons le travail pour la promo, nous joignons nos forces et multiplions les contacts. Nous découvrons aussi comment chacun travaillen et c’est très enrichissant. Cela permet de se remettre en question et d’envisager certaines choses différemment par la suite.
Comment vous voyez-vous dans les prochaines années ? Vers quoi souhaiteriez-vous évoluer ?
Jérôme : Nous aimerions tout simplement continuer… En toute honnêteté, nous n’organisons pas de plan à long terme. Nous avons des idées que nous aimerions développer si cela dure encore suffisamment de temps, mais nous ne sommes pas encore en mesure d’en parler aujourd’hui, parce que pour l’instant ce ne sont que des rêves… Alors par superstition on va les garder encore entre nous deux comme nous l’avons toujours fait et nous verrons…
Qu’est-ce que vous nous mijotez pour la fin de l’année ?
Jérôme : Cette fin d’année sera marquée par le chiffre 2 : deux sorties en co-release, avec deux labels et aussi deux artistes qui split.
- Sortie du split entre Ela Orleans & Dirty Beaches, Double Feature, sous la forme d’un 33T, en collaboration avec le label Night People. Quand Shawn nous a contactés, on a dit oui sans réfléchir. On aime beaucoup ce qu’il fait avec son label. Ela Orleans et Dirty Beaches ont joué ensemble et de là est née l’idée du split ; c’est devenu un désir commun de collaborer.
- Sortie du premier album de Jeans Wilder, Nice Trash, en collaboration avec le label Atelier Ciseaux. Jeans Wilder a déjà sorti deux vinyles chez nous : un split avec Jen Paul (33 T sorti en septembre 2009) et un 45T, Simpler Times (sorti le 16 août 2010), ainsi qu’un 45T split chez nos amis d’Atelier Ciseaux avec Best Coast, et quelques cassettes sur Night People, Bathetic, etc.
Et aussi prochainement :
- Skitter with P6 (45T)
- Archers By The Sea (33T)
- Horsehair Everywhere (33T)
- Beaters / Ale Mania Split (45T)
- Dead Gaze (45T)
Qu’elle est votre dernière grande découverte musicale et votre dernière claque scénique ?
Plus qu’une seule découverte (qui nous limite) voilà ce que nous avons écouté récemment, en dehors des prochaines sorties de La Station Radar qui tournent en continu, comme l’album d’Archers By The Sea qui a été notre disque de chevet pendant de longues semaines, l’album d’Horsehair Everywhere ou dernièrement le premier LP de Jeans Wilder.
Jérôme : J’ai beaucoup écouté Julian Lynch, oOoOO, Peaking Lights, Ducktails, High Wolf, Wet Hair, les Hexes de Pink Priest ; je me suis replongé avec joie dans le Flat Fixed et The Magik Fire de JOMF, Lunar Blues de MV & EE, Movietone, The Urinals et les vieux groupes de Flying Nun Dead C, The Clean, The Bats… Ma dernière claque scénique est plutôt une expérience sonore, L’été, j’accueille (où je travaille) pas mal d’artistes de festivals de jazz et de classique, et l’été dernier il y avait ce musicien, Hank Jones, qui a joué à l’époque avec Charlie Parker. Il voulait absolument un piano dans sa chambre, du coup les festivaliers lui ont trouvé un synthé, et un après-midi je suis allé l’écouter dans le couloir. Le son des accords était saturé et donnait un drôle d’écho dans le couloir, mélangé avec le bruit d’un aspirateur. J’ai ce jour-là entendu une drôle de musique.
Fleur : Dernièrement, j’ai beaucoup écouté les sorties de Night People comme Broken Water, le Blunt Instrumental EP de Tyvek, Parade of Thoughts / Can’t Sleep d’Yves/Son/Ace, et j’ai aussi beaucoup réécouté Imaginary Falcons de Peaking Lights. Lacompilation du label Clandestine Records est longtemps restée sur la platine et dans mes oreilles… Ah oui ! Et je ne me sépare pas beaucoup d’Harry Smith’s Antology of American Folk Music, le volume 2 (Social Music) que j’ai acheté lors de notre dernier séjour à Glasgow en février. Et trés récemment j’ai découvert le travail de Felicia Atkinson qui m’a donné envie d’en écouter davantage. J’aime beaucoup ce qu’elle fait. Ma dernière claque scénique a été Ela Orleans. Je l’ai découverte pour la première fois sur scène à Glasgow justement. Ce concert était bien parti pour ne pas se faire… Pendant la balance, la prise s’est mise à cramer et sur le coup, on pensait que le matos avait fondu aussi… Non heureusement ! Il a fallu qu’on trouve une prise de rechange avec branchement américain, pas facile à deux heures du concert, mais on a trouvé… On refait les tests : tout marche. Et puis là d’un coup sa guitare pète sous ses doigts ! Heureusement, le guitariste des Gummy Stumps lui a prêté la sienne. Je ne sais pas comment elle a fait pour gérer un tel stress… Et elle nous a tous subjugués, avec ses loops et sa voix en écho… On l’a filmée évidemment, et de temps en temps je me refais le concert en solo.
Le mot de la fin ?
Haha… Not today… Non, vraiment… Merci.
Merci à Fleur et Jérôme pour leur disponibilité, leur enthousiasme et leur patiente.