les 5 raisons qui mettront Sarko en préretraite

Publié le 22 septembre 2010 par Despasperdus

Après les illustres blogueurs Nicolas, l'Iconoclate, le coucou des claviers, le Grumeau, Sarkofrance, voie militante, Melclalex , Polluxe, Falconhill, et Engagée, nous répondons à l'invitation de Stef en donnant les 5 raisons qui perdront (peut-être) Sarkozy.

1. la droite classique est en cours de dissolution :

Chirac avait mis deux ans pour dissoudre la droite. Il en a fallu trois de plus à Nicolas Sarkozy. Depuis plus d'une dizaine d'années, la droite classique perd sa base électorale. A part les deux dernières présidentielles et législatives, la gauche ne cesse de remporter les élections au niveau local, lui donnant une assise électorale sans précédent et des relais sur le terrain que la droite, elle, a perdu. En 2011, la perte du Sénat annonce celle du pouvoir central. La droite classique est un champ de ruines en 2012.

2. le Front national renait de ses cendres :

A force de jouer sur les peurs, de légiférer après chaque délit médiatisé, de tomber dans la surenchère électoraliste, d'adopter l'idéologie xénophobe de l'extrême droite pour masquer les inégalités croissantes causées par sa politique économique néo-libérale, l'UMP de Nicolas Sarkozy a complètement banalisé le Front national, lequel a rajeuni ses cadres depuis que Marine Le Pen a succédé à son père. Tout en gardant son fond idéologique, le FN a policé son discours, si bien que nombre d'électeurs, déçus du sarkozisme, qui s'étaient détournés de lui en 2007 sont revenus au bercail frontiste. En 2012, le FN songe à se refonder à l'instar de feu le MSI de Fini...

3. l'usure du pouvoir :

Malgré les efforts déployés par les médias dominants, Nicolas Sarkozy n'incarne plus la rupture. Il est devenu, à son corps défendant, le symbole d'un système politique et économique injuste et corrompu qui privilégie les accords occultes, la reproduction des élites, au détriment de la justice sociale et de la méritocratie... A force d'interventions et de discours, la France est saturée de sarkozisme... et étouffe sous un bouclier fiscal de plus en plus difficile à supporter !

4. le sursaut républicain :

Depuis plus d'une vingtaine d'années, la France s'est peu à peu intégrée à l'Union européenne. Son peuple a progressivement laissé sa souveraineté à une clique de technocrates lui imposant de renoncer à ses services publics, à sa sécurité sociale, à sa retraite décente par capitalisation. A coups de directives, le modèle social français -qui amortissait les effets les plus néfastes du capitalisme- et à l'état de ruines... a tour de rôles, la droite classique et la gauche social-démocrate ont mené une politique libérale d'intégration à l'UE. En 2012, la France choisit le candidat du Front de gauche pour fonder la République sociale écologique.

5. L'échec du projet de réforme des retraites :

Au soir de la manifestation unitaire du 23 septembre 2010, les centrales syndicales sont débordées par la base. Des AG décident spontanément et démocratiquement de reconduire la grève générale jusqu'à la satisfaction des revendications. Après 15 jours de paralysie, devant le risque de radicalisation du mouvement, constaté avec les 1ers soviets, notamment au Kremlin-Bicêtre, le président Sarkozy annonce la démission du ministre Eric Woerth et le retrait total du projet de réforme. Pour Sarkozy, c'est le début de la fin.

Nous passons le témoin à Céleste, Sylvie, Bibi, Cuicui l'oiseau, GDC, Joel, Lou, Passejaĩre et... Rébus.