Les idées que je défend sur ce blog depuis quelques années commencent à irriguer le débat public : autour du rapport et de l'ouvrage de Tim Jackson "Prospérité sans croissance", autour de l'économiste Daniel Cohen qui, en France, défend ces idées avec convictions et dont j'avais repéré le travail depuis septembre 2009.
"La seule solution est de reconnaître les limites physiques dans lesquelles nous nous trouvons et de limiter la croissance. La nouvelle théorie macroéconomique que je propose nécessite de réparer le modèle existant." (Tim Jackson) Oui, mais comment limiter la croissance? Comment réparer le modèle existant?
"Il faut décourager la croissance des secteurs qui dégradent l'environnement et encourager la croissance des secteurs qui la respectent". (Daniel Cohen) Oui, mais comment décourager? Comment encourager?
C'est bien tout le problème. Nos spécialistes aussi pertinents et convaincants qu'ils soient ne nous expliquent pas comment faire pour mettre en pratique leurs louables intentions!
Ma conviction répétée à longueur de pages sur ce site est qu'il faut s'attaquer au coeur du "il faut agir". Il faut réfléchir surtout aux outils, aux leviers dont dispose les pouvoirs politiques, le personnel politique pour peser sur le réel.
Ces outils ne sont pas nombreux dans le monde globalisé et complexe dans lequel nous évoluons. La fiscalité, la fiscalité environnementale, en est un des plus intéressants, des plus impopulaires aussi, un multi-outil dont je ne suis pas sûr que nous ayons utilisé toutes les lames.