Son nom commence par un A (comme Areva) et finit par un I (comme Vinci), mais ce n’est pas une joint-venture entre les deux groupes internationaux: il s’agit d’AQMI, le fameux Al Qaida Maghreb Islamique. Vraiment un nom à coucher dehors. On n’avait pas fait aussi compliqué depuis le FPLP et son clone, le FDPLP. Du coup, je me demande même qui décide du nom de ces organisations terroristes: est-ce la presse, ou l’équipe « marketing et communication » de cette bande de barbus illuminés? Remarquez, d’après Wikipedia, ce groupe s’appelait auparavant le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), alors l’un dans l’autre… Au moins avec AQMI, les américains entendent « ACME » et comprennent qu’il s’agit de crime organisé.
Bref, avec son nom à coucher dehors, AQMI nous rappelle la faiblesse des démocraties face à toutes les formes de terrorisme. Négociera, négociera pas? Menace ou pas? Alerte rouge, ou pas alerte rouge? Vigipirate ou non? Difficile de se faire une idée…
Une chose est sûre: chez AQMI, les choses se passent comme chez Jack Bauer: on loue des 4×4, on soudoie un ou deux insiders, on force un ou deux barrages, on kidnappe 7 otages, et le tour est joué. Mais alors, s’il est si facile de s’emparer d’employés d’Areva, qu’en est-il du minerai extrait des mines du groupe? AQMI pourrait-il un jour nous refaire le coup du 4×4 et subtiliser 1 ou 2kg d’uranium comme ça, en deux coups d’accélérateur?
On en frémirait s’il ne faisait pas si chaud.