J’ai été frappée par l’omniprésence de la mort dans les lettres. Parfois je pense que Julie est morbide. Je pense qu’elle était malade, mais aussi fort mélancolique.
Et passionnée. J’ai aussi lu sa correspondance avec Guibert. Je trouve fascinant de voir que Julie est parfaitement consciente des mécanismes de la passion mais qu’elle y succombe cependant. Comme s’il y avait une séparation entre l’esprit et le sentiment. Cela s’observe également dans cette correspondance.
A côté de beaucoup d’esprit, Julie fait preuve d’une faiblesse du corps et du cœur. Est-ce parce qu’elle est une femme ? Beaucoup ont sauté, saute et sauteront sur ce contraste pour ramener Julie à ses fourneaux. Pas moi, bien sûr. Je pense qu’on peut trouver des hommes avec le même profil. Pour rester contemporain de Julie, je pense notamment à un certain Jean-Jacques….
Ce contraste entre l’esprit et le sentiment est assez humain en fait.
De plus je ne peux m’empêcher de penser que si elle n’avait pas dû se cacher et se tenir dans l’ombre, parce que femme, elle aurait pu mieux sublimer sa mélancolie.