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Si vis pacem, para bellum !

Publié le 21 septembre 2010 par Lommedesweppes
« Ecoute-moi, mon peuple : nous devons aujourd'hui faire face à une autre race... L'amour des possessions leur ronge le cœur. Ces gens ont de nombreuses règles que les riches peuvent violer, mais non les pauvres. Ils exigent un tribut des pauvres et des faibles pour entretenir les riches et les gouvernants. » (Le chef Sitting Bull, à la conférence de la Powder River, en 1877)
C'est ce qu'Alphonse Allais dénonçait également, à sa manière, mais avec d'autres mots : « Il faut prendre l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. Bon, d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais il y a beaucoup de pauvres. »
Aujourd'hui, il ne manque pas de sujets aux quels ces pensées s'appliquent. Citons les plus importantes : l'éducation, la santé et les retraites. Même si certains pensent qu'il est plus utile de se pencher d'abord sur les relations internationales !
On nous dit qu'aujourd'hui la démographie, c'est-à-dire combien nous sommes et quel âge nous avons, rend nécessaire la mise en œuvre de « réformes » (je reviendrai sur le sens de ce mot) douloureuses.
C'est vrai que la France vieillit et qu'une bonne partie d'entre elle va dans les vingt ans qui viennent arriver à l'âge de la retraite et qu'il y aura moins de travailleurs alors pour cotiser. Mais le sort en est-il jeté pour autant ? A-t-on véritablement fait le tour de la question ? Pour nos gouvernants, oui ! Pour ceux qui ont un minimum de cervelle, non ! En effet, on aurait tendance à oublier le progrès, qui nous a fait doubler la richesse produite en vingt ans. Nous avons depuis 1990 deux fois plus d'argent pour l'éducation de nos enfants, deux fois plus d'argent pour veiller notre santé, deux fois plus d'argent pour payer les retraites !
Du moins en théorie, mais on se demande d'ailleurs où peut bien passer tout cet argent, puisqu'il ne profite pas aux travailleurs qui créent la richesse, mais sert plutôt à engraisser les comptes en banque de quelques privilégiés, de préférence en Suisse, au Luxembourg ou dans quelque autre endroit du même acabit. Et ce sont ces gens-là qui nous parlent de réformer nos privilèges de travailleurs. En fait, le mot « réforme » est un blasphème dans leur bouche, qui leur sert à protéger leurs intérêts privés, au détriment de la masse des travailleurs. Et oui, ils ressemblent parfaitement à ces « notables » d'avant la Révolution, qui voulaient bien réformer la France de Louis XVI, mais qui ne voulaient surtout pas que l'on touche à leur bouclier fiscal qui les exemptait d'impôts. On sait ce qu'il en advint, la Révolution est passée par là !
Aujourd'hui nous faut-il regarder les évènements du bord de la route, contempler les mesures désastreuses qui s'empilent à notre détriment et à celui de nos enfants pour le profit de quelques privilégiés ? Ou nous faut-il monter au créneau et combattre l'iniquité ?
En son temps, Raffarin avait dit : « ce n'est pas la rue qui gouverne ! » Mais avant de tenir de tels propos, avait-il lu la déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui déclare textuellement que les « citoyens concourent eux-mêmes ou par leurs représentants à l'élaboration des lois ! »
C'est ce que Lech Walesa et ses camarades déclarèrent également lorsqu'ils fondèrent le syndicat Solidarité en Pologne dans l'été 1981 : « La démocratie n'est pas le pouvoir d'un groupe qui se place au-dessus de la société, qui s'attribue le droit d'en fixer les besoins et d'en représenter les intérêts. La société doit pouvoir parler à voix haute, exprimer la diversité des idées sociales et politiques, assurer à tous une juste participation aux biens matériels et spirituels du pays. »
Alors jeudi, soyez tous dans la rue pour notifier le refus de la politique de Sarkozy et des noirs lendemains qu'il nous prépare. Amenons-le tous ensemble à faire machine arrière.
Fini également les manifestations qui font rigoler les CRS et indiffèrent le pouvoir en place. Il faut leur faire peur, les obliger à changer d'avis. Faisons preuve pour cela de l'inventivité et de la combativité nécessaires.
Si tu veux jouir justement d'une retraite paisible demain, défends-la aujourd'hui.
Si tu veux la paix, prépare la guerre !

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