Magazine

Etat chronique de poésie 1005

Publié le 22 septembre 2010 par Xavierlaine081

1005

Quelques nuées octroyaient une ombre parcimonieuse 

Ephémère refuge à la soif d'apaisement

*

Car notre bouche desséchée

Halète dans le grand soleil de midi

Une grande symphonie cigalière

Accompagne encore nos pas alourdis

Reste une place sur le banc

Au pied du platane

Une seule

*

Elle

Elle tourne de part en part

Traverse la ville

Une valise dans sa main droite

Un caddy vide tiré par la gauche

Son caban de misère grisaille dans la lumière

Ses pieds sales aux ongles tuméfiés

Trainent des savates sans âge

Elle marmonne

Accuse qui veut l’entendre  du vol de ses poèmes

Dans un grand battement de tourterelles envolées

*

Chaque jour qui passe

Mon cœur se serre

Je sais le provisoire de notre condition

Notre condamnation inéluctable

A osciller

Entre lumières et ombres

Fortune provisoire

Et misère définitive

*

Durs les rayons sur les têtes laborieuses

Contraintes à demeurer où le travail les noue

*

C’est nouvel esclavage que celui qui nous fixe

En éphémères propriétés

Qu’huissiers lorgnent avec appétit

*

Nous marchons

Viennent à nos regards les vies qui déambulent

L’œil acéré voit bien les infimes déchéances

Dans un pied qui accroche le relief d’un pavé

*

Rien ne change et tout se transforme 

Ce qui était vrai hier garde sa cruauté 

Cru dans la lumière le cri reste actif 

Pour briller mieux vaut ne rien dire 

Se taire ou faire semblant de ne rien voir 

Tant de choses dites dans le silence des pas… 

“Si tu voulais me reconnaître, 

Pas une lettre de ma lettre 

Ne t'aiderait à me trouver.” 

Abû-Nuwâs

.

Manosque, 19 août 2010 

©CopyrightDepot.co 000455677 

sceau1.gif


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Xavierlaine081 5039 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte