3 854 enfants seulement ont été vaccinés en 2009 contre les diarrhées aigues, dont 560, soit 14,5 % de l'effectif touché, ont été hospitalisés.
Les maladies infectieuses tuent encore les enfants, comme l'atteste le bilan de la direction de la santé, qui a été examiné, dernièrement, lors de la session de l'APW. Il en ressort que, durant l'année écoulée, 50 enfants sont morts d'infections respiratoires aigües et 5 autres de diarrhées aigües. Ces chiffres sont en nette progression par rapport à l'année 2008 où il a été enregistré 7 décès pour les deux affections. Cela est d'autant plus inquiétant qu'un programme national de lutte contre ce type de maladies a été lancé par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Or, selon le bilan communiqué par les services sanitaires, 3 854 enfants seulement ont été vaccinés en 2009 contre les diarrhées aigues, dont 560, soit 14,5 % de l'effectif touché, ont été hospitalisés. Le programme du ministère de tutelle vise, pourtant, à réduire de 50%, chaque année, le nombre de cas de cette maladie.
Situation dramatiquePour ce qui est des infections respiratoires aigües, le même rapport fait état de 1 254 enfants admis dans les hôpitaux en 2009, contre 937 en 2008, ce qui représente une évolution de 4%. Contrairement aux spécialistes avertis et aux parents, les services de la santé évitent de dramatiser la situation, estimant que le nombre de décès, engendré par ces infections graves, est en dessous de la moyenne nationale. Ils reconnaissent, par ailleurs, que les objectifs, en matière de couverture vaccinale, n'ont pu être atteints du fait du manque de moyens matériels et du relief accidenté des zones rurales. Cet argument est aussi brandi pour justifier l'évolution inquiétante d'autres maladies infectieuses, telles que la gale, la rougeole et la typhoïde, dans les régions éloignées.
L'absence d'unités médico-scolaires fait grandement défaut dans ces localités et, même lorsqu'elles existent, elles sont souvent dépourvues des moyens humains et matériels nécessaires.