Cette fête qui commence le quinze de Tishri, dure une semaine comme celle de Pessah', la Pâque.
Elle est souvent désignée par l’expression de fête des Cabanes, à partir du grec, ou fête des Tabernacles, d’après le latin.
De tout le calendrier juif, c’est la fête la plus riche en symboles.
Ces succot (succa au singulier) qui doivent être provisoires et non fixes, veulent rappeler les quarante ans au cours desquels le peuple d'Israël a vécu dans le désert sous des abris précaires.
Dès la fin de la fête de Kippour, on doit s’activer pour commencer à les construire et les décorer.
En même temps, le toit à claire-voie, à travers lequel on doit apercevoir les étoiles, doit rappeler qu’Israël n’a d’autre véritable protection que la nuée divine, qui est la véritable succa.
À partir du prophète Zékharya, cette fête, qui est à l’origine une fête agraire marquant la rentrée des récoltes, acquiert une signification eschatologique et annonce le rassemblement des peuples à la fin des temps (Zékharya (Zacharie) 14,16-19).
À partir du verset de la Torah "Vous vous réjouirez devant le Seigneur votre D.ieu pendant sept jours" (Wayyiqra' (Lévitique) 23,40), on considère que la joie, en tant que telle, fait l’objet d’un précepte positif, et que l’on enfreint ce précepte en étant triste pendant cette période.
Le Talmud de Jérusalem dit que la fête de Succot, à l’époque du Second Temple, "était une fête dont on ne pouvait se faire aucune idée si on ne l’avait pas vue et dont rien n’approchait en fait de réunion joyeuse".
Ce jour-là, la "procession des rameaux" fait sept fois le tour de la synagogue.
Cette journée de fête se termine par une prière pour demander la pluie, qui n’est pas tombée, en terre d’Israël, depuis le printemps, mais on ne doit pas la demander tant qu’on doit prendre les repas sous la succa.
Il y a un rapport entre Succot et l’eau.
Les commentaires de l’époque, auxquels fait écho l’Évangile de Jean (7,37-39) voient dans l’eau le symbole de l’Esprit saint, qui est la cause de la joie caractéristique de Succot.
Le Talmud dit que l’Esprit saint ne peut reposer que sur un cœur joyeux.
En puisant l’eau à Siloé, on puisait l’Esprit saint.
On interprète ainsi le verset du prophète Yéchâya, "Dans la joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut" (Yéchâya (Isaïe) 12,3).
On lit ce jour-là les derniers versets de Debarîm (Deutéronome) et les premiers de Beréshit (Genèse), pour manifester que la lecture de la Torah se fait sans interruption.