La direction d’Areva savait les menaces qui pesaient sur ses employés. Deux semaines avant l’enlèvement de sept personnes – dont cinq Français – à Arlit, la direction d’Areva a été prévenue des risques d’enlèvement dans la région, révèle Le Monde sur son site internet, qui produit le courrier du préfet d’Arlit. Dans cette lettre datée du 1er septembre, le capitaine Seydou Oumanou insiste sur les risques dans la région. La «situation sécuritaire» dans la région où sont développées les mines d’Areva est «en train de se dégrader, particulièrement dans le département d’Arlit», prévient le préfet, par ailleurs officier des Forces armées nigériennes (FAN).
Il révèle à la direction du groupe qu’une «colonne de huit Toyota» avec à son bord «un groupe armée» est arrivé récemment dans la région. D’après Seydou Oumanou, «la riposte des éléments des forces de défense n'as pas permis à ce groupe armé d'accompli son dessein qui consiste, selon les renseignements, à l'enlèvement de matériel militaire et de personnel expatrié». Et l’officiel nigérien de conclure ainsi sa mise en garde: « Vous comprendrez que dans ces conditions, la menace du groupe AQMI (Al-Qaida au Maghreb) est à prendre au sérieux».