Ainsi donc c'est fini : le 1er février 2008, Netscape sera abandonné. Ca fait drôle, si je puis dire. C'est vrai quoi, mon premier grand pied sur Internet, je le dois à Netscape 1.quelquechose (en 1995). C'était tellement bien de pouvoir enfin afficher de belles pages avec de belles illustrations. Ca nous changeait du Minitel, quand même.
Netscape a été mon compagnon de route très longtemps. Quand le premier Internet Explorer (dont tout le monde pensait qu'il allait se casser la g.....) est arrivé, j'ai résisté. Avec l'arrivée des versions suivantes aussi, d'ailleurs, tandis que je ne manquais pas une occasion de mettre mon Netscape à jour.
Et puis, il y a eu ce trou noir.
Déjà, un business model imprudent : officiellement, Netscape Navigator (puis Communicator) était payant, mais rien, absolument rien, aucun bridage, aucun gimmick ennuyeux, n'empêchait de l'utiliser "à vie" (hormis bien sûr le contrat de licence).
Ensuite, une période pendant laquelle les évolutions se sont faites plus rares et/ou plus discrètes. Netscape nous avait donné de bien mauvaises habitudes, en fait : à chaque mise à jour, c'était "oh la belle rouge !", "oh la belle bleue !". On en prenait plein la vue. Et puis, petit à petit, la magie des mises à jour s'est estompée. Puis éteinte. Dans l'intervalle, Microsoft avait intégré Internet Explorer dans Windows 95, avec les suites que l'on connaît : le procès pour abus de position dominante, et la prise en main du marché des navigateurs. Netscape était régulièrement, depuis la sortie de sa première version, entre 90 et 95 % de parts de marché, toutes plates-formes confondues. Tout cela a fondu comme neige au soleil, à une vitesse stupéfiante. Et lorsque, début 1998; il fut annoncé que Netscape devenait gratuit, il était trop tard. Microsoft avait imposé Internet Explorer.
Le descendant le plus "naturel" de Netscape est bien sûr Firefox. Mais sans renier ses incontestables qualités, rien dans Firefox ne m'a, à ce jour, réellement bluffé.
J'ai tout récemment découvert Flock, une déclinaison indépendante de Firefox avec une très belle intégration des réseaux sociaux. Là oui, je l'admets, j'ai retrouvé un peu de magie, avec ce que je considère comme une implémentation vraiment très intéressante. Vivement la version française (non que je ne sache point lire l'anglais, mais la version actuelle ne permet pas de recherche sur les moteurs français dans la barre de menu).
Donc adieu Netscape, même si son propriétaire, AOL, a annoncé que les archives des versions de Netscape resteront disponibles en téléchargement libre.
Voilà l'adresse FTP, en espérant qu'AOL ait la sagesse de ne pas la modifier.
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