Sony Computer Entertainment of America aimerait bien échapper au recours collectif qui s'est mis en place après la suppression de l'option « OtherOS » de la
Playstation 3, qui permettait d'installer un autre système d'exploitation que celui initialement fourni avec la console (GameOS) : l'entreprise en effet demandé la semaine dernière le rejet de
cette class action, en tentant de prouver être dans son bon droit.
En supprimant la possibilité, le 1er avril dernier, d'installer un autre OS que celui de la console sur sa Playstation 3, Sony s'était attiré les foudres des adeptes de Linux qui se retrouvaient dès lors dans l'impossibilité
d'utiliser leur système d'exploitation de prédilection sur du matériel parfois acheté pour.
Au total, 7 plaintes ont été déposées, réunies en une seule action collective par un juge en juillet dernier. La plupart des plaintes déposées stipulaient qu'en
supprimant l'option « OtherOS » des paramètres de la console « Pour des raisons de sécurité », Sony ne cherchait qu'à servir ses propres intérêts et se protéger du piratage
–peine perdue depuis. Sans compter qu'une telle modification semblait en désaccord avec
le contrat de vente fixé entre le client et le fabricant au moment de l'achat, un fait qui avait d'ailleurs permis à un acheteur de se faire rembourser une partie du prix de sa console auprès
d'Amazon, où il l'avait acheté.
A grand renforts de citations des conditions d'utilisation du PSN et du contrat de licence du logiciel système de la console, SCEA a donc tâché d'étayer son
dossier. IGN, qui s'est procuré les documents officiels, cite quelques extraits du
dossier : « Ces contrats stipulent expressément que les acheteurs de la PS3 bénéficient d'une licence, et non pas d'une propriété, pour l'utilisation du PSN, et laisse le droit à SCEA de
désactiver ou modifier les fonctionnalités logicielles, y compris par le biais de mises à jour du système. Par conséquent, la démarche des plaignants ne peut donc pas aboutir puisque la prétendue
altération des fonctionnalités de la PS3, y compris concernant la fonction OtherOS par SCEA est entièrement légale et autorisée ».
Sony complète la motion en détaillant l'usage fait de Linux par les plaignants, dont certains, selon le fabricant, n'utilisaient même pas l'OS. A en croire Sony,
visiblement bien informé, un seul des 7 demandeurs utilisait le système d'exploitation « de manière étendue ». Le constructeur indique également que les plaignants n'ont pas
été en mesure de fournir de matériel promotionnel réalisé officiellement par Sony pour promouvoir la fonction OtherOS, se contenant de fournir « un amas de citations issues d'articles
tiers ».
IGN rapporte que les deux parties seront entendues devant un juge le 4 novembre prochain, et indique également que les plaignants ont fait une demande pour obtenir
les documents internes de Sony concernant la suppression de la fonctionnalité au cœur du litige pour déterminer avec précision les raisons de la disparition de l'OtherOS.