Victoria 2 : Chroniques de Russie, chapitre 3, bande-son et fonds d’écran
Publié le 21 septembre 2010 par Cyberstratege
Avant de vous proposer de lire le troisième chapitre de l’AAR décrivant une partie avec la Russie dans Victoria 2, sachez que Paradox Interactive, en coopération avec le compositeur Andreas Waldetoft a annoncé la sortie à la vente de l’album des musiques du jeu. Disponible via Amazon ou Itunes, l’album contient 18 musiques vous donnant un bon moyen de replonger dans l’univers Victorien. Andreas Waldetoft nous explique qu’avoir composé les musiques de Victoria 2 a été l’un de [ses] travail le plus difficile mais aussi le plus gratifiant au final.
Par la même occasion, si le thème de l’ère victorienne vous passionne, une partie des splendides illustrations du jeu sont maintenant disponibles en tant que fonds d’écrans. De bien belles images que vous pourrez donc trouvez sur le site officiel de Victoria 2, à cette adresse http://www.victoria2.com/media
A propos du compositeur Andreas Waldetoft:
The Victoria 2 soundtrack was composed by critically acclaimed Grand Strategy game composer Andreas Waldetoft. Strategy gamers will recognize his work from other original music soundtracks like Europa Universalis 3, Europa Universalis Rome, the Hearts of Iron series and Majesty 2: The Fantasy Kingdom Sim.
Read more: www.andreaswaldetoft.com
JB (Borderline)
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1853
Malgré de grandes avancées dans le domaine de la philosophie et des arts, la position de la Russie restait précaire. La concurrence de l’Europe Occidentale était grande, et les esprits fins trop rares en ce pays. Les universités russes n’étaient pas vraiment à la pointe du monde académique, et cela se ressentait dans tous les domaines.
Le danger le plus immédiat ne se trouvait néanmoins pas dans l’amphithéâtre de l’université Lomonossov, mais aux portes de l’empire. Le traité de paix de Königgrätz signé avec la Prusse lava non seulement l’affront infligé aux troupes autrichiennes durant la guerre pour l’hégémonie en Allemagne, mais aussi rien moins que la Guerre de Sept Ans! La Silésie redevenait autrichienne, et même de larges territoires en Prusse orientale furent cédés en garantie de paix, ainsi que la Poméranie rattachée au comté de Parme, allié de l’Autriche et instigateur d’un blocus naval des ports de la Baltique. Les fruits des différentes partitions de la Pologne étaient perdus, la Prusse à terre.
L’appât du gain ne tarda pas à attirer la France, qui gagnait en audace chaque semaine depuis que ses écarts napoléoniens avaient été oubliés au profit des conflits plus récents. Ce fut le coup de grâce pour la Prusse, qui perdit son statut de grande puissance. Le vide politique crée par le retrait de cet important acteur était plus que dangereux, surtout pour la Russie. Quel intérêt le tsar pouvait-il avoir à se voir confronter à une France et une Autriche surpuissante? Dans le pire des cas, ce serait même la gigantesque double monarchie austro-hongroise qui pourrait unifier l’Allemagne et chercher à obtenir l’hégémonie dans toute l’Europe. Un véritable cauchemar! Les succès diplomatiques en Asie ne pouvaient en rien apaiser les craintes du nouveau Tsar Alexandre II.
1856
La fin du règne de Nicolas Ier et de sa poigne d’acier motivèrent d’ailleurs tous les mécontents du pays à tenter un soulèvement général. Les Polonais protestaient contre l’oppression de leur religion et de leur culture, les anarchistes de tous bords en Russie contre la monarchie et l’ordre établi. L’armée s’occupa promptement de cette menace.
Effrayé par cette soudaine vague de mécontentement, le tsar ordonna au ministre des armées de recruter 35 nouvelles brigades. Ainsi, la Russie pourrait mener une guerre sans devoir recourir aux cosaques, qui seraient en mesure d’écraser d’éventuelles révoltes.
1858
D’importantes réformes furent par ailleurs entreprises pour augmenter l’efficacité de l’armée. Le système de recrutement fut revu, les punitions corporelles les plus cruelles abolies, et l’éducation des sous-officiers améliorée. L’empire Russe était prêt à défendre son influence lorsqu’une nouvelle guerre éclata entre l’Autriche-Hongrie et la Prusse.
Alors que les armées autrichiennes s’étaient déjà profondément enfoncées en territoire prussien et cherchaient la bataille décisive contre les forces amoindries du régent Guillaume, l’ambassadeur russe à Vienne remit la déclaration de guerre à l’empereur autrichien. Un jour plus tard, 183 000 hommes passaient la frontière autrichienne en Prusse Orientale et en Galicie. La vague de troupes russes ne rencontra dans un premier temps pratiquement aucune résistance.
Il ne fallut cependant pas bien longtemps pour que la panique gagne la cour de Vienne. Quelques accrochages mineurs avaient démontré que l’armée autrichienne était beaucoup trop faible pour s’opposer aux gigantesques contingents du tsar. La mobilisation générale fut décrétée, ce qui eut pour conséquence que le ministre des armées russe fit de même. L’intégralité des troupes autrichiennes en Prusse reçut l’ordre de faire marche arrière pour se porter à la rencontre des russes en Hongrie
Le premier but de cette guerre avait par là été atteint, à savoir empêcher l’Autriche de s’enrichir aux dépends de la Prusse. Le 7 décembre 1858, la Prusse signa un traité de paix avec le comté de Parme, scellant l’annulation de la cession de la Poméranie. Guillaume Ier, proclamé Roi de Prusse après la mort de Frédéric-Guillaume IV, pouvait ainsi redorer quelque peu le blason bien abîmé des Hohenzollern. Les relations russo-prussiennes étaient au beau fixe.
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