En réalité, le mécanisme n'était qu'une illusion permettant de masquer la profondeur réelle du meuble. Celui-ci possédait un autre compartiment secret dans lequel un vrai joueur pouvait se glisser, et manipuler le mannequin sans être vu de quiconque. L'automate était alors capable de jouer une vraie partie d'échecs contre un adversaire humain. Grâce au talent de ses joueurs cachés, le Turc mécanique remporta la plupart des parties d'échecs auxquelles il participa.
Kempelen présenta pour la première fois le Turc mécanique à la cour de l'Impératrice autrichienne Marie-Thérèse en 1770, et l'emmena avec lui pour une tournée à travers l'Europe qui dura de nombreuses années. Pendant cette période, le Turc mécanique fut exposé à Paris où il joua une partie contre Benjamin Franklin, et gagna. Par la suite, Kempelen considéra que présenter son invention lui prenait trop de temps, et la laissa au palais autrichien pour se concentrer sur d'autres formes d'automates.
Après la mort de Kempelen en 1804, son invention passa entre de nombreuses mains, pour finalement terminer dans celles de Johann Maelzel. En 1809, le Turc mécanique vainquit Napoléon Bonaparte à Schönbrunn, durant la campagne de Wagram.
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