L’enclume, instrument plutôt qu’outil, est connue de chacun d’entre nous, même si, désormais, nous n’entendons qu’exceptionnellement le son du marteau de forgeron qui s’abat sur elle. Sa forme, trapue, massive, à quatre pieds, a inspiré le plasticien Blaise RAYMOND, originaire de Chinon. Il en a déjà réalisé une cinquantaine en céramique, de dimensions et de formes différentes. Il s’agit de grès recouverts d’un engobe d’oxyde métallique, puis cuits à haute température au four à bois, ce qui confère aux pièces un rendu particulier.
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L’enclume, objet inerte s’il en faut, devient entre ses mains et par la terre dont elle se compose, un objet animé, à quatre pattes, prêt à bondir, un monstrueux rhinocéros ou un éléphant préhistorique. Il ne lui manque plus que l‘étincelle de la vie pour qu’elle quitte son socle et se déplace lourdement dans la salle d’exposition.
La démarche est originale et réussie. Partant d’un objet simple, l’artiste parvient à le décliner en de multiples variantes, décoratives et insolites, qui n’en demeurent pas moins des enclumes.
Blaise RAYMOND a déjà présenté une partie de ses créations en 2005 dans un centre d'art contemporain en Bretagne, puis en 2008 à l'hôtel de ville de Chinon, et ce printemps chez un galeriste de Troyes dans l'Aube. Il revient cette année en Touraine, au musée du Compagnonnage, pour exposer une collection d’enclumes petites, moyennes, énormes, timides, agressives, isolées et en troupeau !
L’exposition est présentée dans la salle capitulaire de l’ancienne abbaye Saint-Julien (XIIIe siècle), sur 100 m2, au rez-de-chaussée du musée du Compagnonnage. On y accède par la rue Nationale et le parvis de l’église Saint-Julien.
L’exposition est présentée à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, du samedi 18 septembre au dimanche 3 octobre. Elle est ouverte tous les jours, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
L’entrée est libre et gratuite.
Renseignements : Musée du Compagnonnage, 8 rue Nationale 37000 TOURS.
Téléphone : 02 47 21 62 20.
Courriel : [email protected]
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)