Il y a des temps que tu es parti, Parti vers ce monde de l'oubli. Mais tu te rappelles ce soir Au tout devant de ma mémoire Et au coeur de ces larmes perdues ; Pépé, où es-tu ? Pépé, où es-tu ? On se parlait peu, se chamaillait Parfois, pour se dire que l'on s'aimait Et dans le silence d'un regard Echangé, tout était dit sans retard, Tout était dit et bien plus encore ; Pépé, à la vie. Pépé, à la mort. Tu n'es plus là et j'erre depuis Dans les rues désertes de mon ennui A repeindre noir sur gris sans pitié Mes souvenirs jusqu'à les oublier, Sauf ceux de toi qu'en mon coeur je planque, Pépé, tu me manques ! Pépé, tu me manques ! Les jours passent inlassablement, Emportés par les sables du Temps, Sables mouvants, et j'attends, j'attends, J'attends de te rejoindre simplement, Que la Mort me prenne en son convoi ; Pépé, attends-moi. Pépé, attends-moi… [ An Braz © www.an-braz.net ]