« Le 12 septembre, à l'occasion de son déplacement en Dordogne pour le 70e anniversaire de la découverte de la grotte de Lascaux en compagnie de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé que la future Maison de l'histoire de France, s’installerait sur le site parisien des Archives nationales, dans le quartier du Marais. »
Tou cela est bel et bon, mais dans La Tribune de l'Art, Didier Rykner pointe une exaction nuisible de la part de la rue de Valois.
L’histoire est plaisante : le ministère de la Culture, si actif et si engagé dans la lutte contre la piraterie sur Internet via sa défense sans concession de la loi Hadopi, vient d’« emprunter » une photographie sur La Tribune de l’Art et de la mettre en ligne sur son site sans nous avoir le moins du monde demandé la permission ni même nous en avoir crédité.
Diantre, fichtre et diable : de quoi parlons-nous ? Eh bien du cliché que l'on retrouve sur la page du ministère évoquant l'ouverture de la MhF, et de celui pris par Didier Rykner, le 10 septembre 2010.
L'annonce du ministère datant du 14 septembre, sans aucune mention des droits de cette photo fait alors sourire. « Si l’angle de vue est le même, la preuve définitive est apportée par la position des nuages, exactement identique d’une photo à l’autre. Il s’agit bien de notre photo, légèrement coupée, portant le crédit du Ministère de la Culture », note également l'auteur. À savoàir le MCC, pour Ministère de la Culture et de la Communication...
Va-t-on couper internet au ministère ?
Mais ce dernier n'entretient pas de rancune à l'égard du ministère : simplement, la plus essentielle des politesses aurait été de citer la source de la photo. Et d'affirmer que « nous offrons bien volontiers les droits de cette photo au ministère qui peut en faire l’usage qu’il en veut (à condition d’indiquer son auteur). Nous sommes favorables à la circulation des images sur Internet ».
Cependant, faut pas non plus pousser mémé dans les orties. « Ceci montre simplement que le gouvernement, si prompt à défendre le droit d’auteur par une loi inapplicable et potentiellement liberticide, n’est pas capable de la respecter lui-même. Ce n’est d’ailleurs pas une nouveauté, les plus grands défenseurs d’Hadopi étant parfois les premiers pirates. Va-t-on couper l’accès Internet du ministère ? »