Le syndrome prémenstruel : bien vivre sa féminité

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70% des femmes en âge de procréer souffrent de différents troubles durant la seconde partie de leur cycle menstruel : l’ensemble de ces symptômes constitue le syndrome prémenstruel. Parfois très handicapant au quotidien, le SPM est rattaché à plusieurs causes possibles. Des solutions naturelles permettent de retrouver une meilleure qualité de vie : alimentation repensée, compléments alimentaires spécifiques, homéopathie, traitements à base de plantes…

Le syndrome prémenstruel, de la simple gêne à l’arrêt de travail

De la simple gêne passagère à l’inconfort sévère pouvant avoir des impacts sur la qualité de vie et les activités quotidiennes (prise de médicaments, repos, arrêt de travail, difficultés relationnelles avec l’entourage…), le syndrome prémenstruel, ou SPM, se manifeste par un ensemble de symptômes., dont la caractéristique est de cesser dès le premier jour des règles.

La gravité du SPM est définie en fonction de 3 paramètres : la précocité de l’apparition des troubles au cours du cycle (immédiatement après l’ovulation, ou quelques jours avant les règles), le nombre de symptômes, et leur intensité. Dans les cas les plus graves, les femmes peuvent donc être considérablement gênées durant la moitié de leur vie « féconde ». Malgré la fréquence de ces troubles typiquement féminins, ceux-ci sont trop souvent minimisés par le corps médical, et on connaît assez mal leurs causes.

Une large palette de symptômes

Les troubles décrits par les femmes souffrant de syndrome prémenstruel sont variés. Certaines femmes peuvent ne ressentir que 2 ou 3 de ces symptômes à l’approche des règles, d’autres, beaucoup plus.
- Douleurs abdominales et pelviennes, ballonnements, sensation de ventre gonflé ;
- Troubles circulatoires : jambes lourdes, rétention d’eau…
- Mastodynie, c’est-à-dire douleurs et tensions dans la poitrine, seins gonflés ;
- Migraines, céphalées ;
- Prise de poids ;
- Problèmes articulaires ;
- Pulsions et dégoûts alimentaires, nausées, hypoglycémie ;
- Fatigue ;
- Problèmes de peau (acné) ;
- Troubles de l’humeur (irritabilité, dépression, sautes d’humeur…).

Les causes du syndrome prémenstruel

La cause probable de la majorité de ces symptômes serait l’augmentation de la perméabilité capillaire durant la phase lutéale (soit la seconde partie du cycle), sous l’influence des hormones. Un œdème tissulaire interstitiel pourrait donc s’installer dans différentes parties du corps : dans les seins, dans le tissu cérébral (ce qui expliquerait les manifestations neuropsychologiques), et dans la zone péritonéo-colique (générant des troubles abdominaux et pelviens).

Cette perméabilité capillaire est, entre autres, sous la dépendance d’hormones et de prostaglandines. Le déséquilibre à l’origine des troubles peut être rattaché à plusieurs causes :

- un excès d’oestrogènes par rapport à la quantité de progestérone sécrétée ;
- un excès de prolactine ;
- un excès d’aldostérone par rapport à la progestérone (l’aldostérone induit, au niveau des reins, la réabsorption du sodium circulant et l’excrétion du potassium, la progestérone ayant l’effet inverse) ;
- un déséquilibre entre prostaglandines de type I et prostaglandines de type II, à rattacher à un déséquilibre alimentaire (mauvais ratio oméga 3 / oméga 6)  ou à une carence en vitamines ou en minéraux nécessaires à la synthèse  des prostaglandines ;
- l’effet néfaste des xénobiotiques, c’est-à-dire des substances étrangères à l’organisme absorbées avec l’alimentation ou les médicaments, et s’accumulant insidieusement dans les tissus (pesticides, additifs alimentaires, résidus d’antibiotiques, hormones de synthèse…).

Quelques traitements naturels pour atténuer les symptômes

Importance de l’alimentation

Parmi les différentes solutions naturelles pouvant être mises en places, commençons par les mesures alimentaires : de simples rééquilibrages de l’alimentation peuvent suffire à combler certaines carences et à compenser des déficiences hormonales ou métaboliques.

- lutte contre la rétention d’eau : réduire la consommation de sel, mais aussi de sucre, et boire beaucoup d’eau ;

- lutte contre l’hypoglycémie : privilégier les sources d’énergie à libération lente, donc les aliments à index glycémique bas (céréales complètes, pain complet, légumineuses…), et éviter les aliments à index glycémique élevé (pain blanc, biscuits, sodas, confiture, confiseries…) qui sont responsables d’un pic du taux de glucose dans le sang, suivi d’une hypoglycémie.

- lutte contre l’inflammation des tissus : rééquilibrer les apports en oméga 3 et oméga 6 (on manque généralement d’acides gras oméga 3, par rapport à des apports en oméga 6 trop importants), ce qui permet un rééquilibrage au niveau des prostaglandines ;

- veiller à ses apports en vitamines (B1, B3, B5, B6, B8, B9, B12, A, E, C), en minéraux et oligo-éléments (notamment magnésium, zinc, sélénium) : des compléments alimentaires peuvent s’avérer utiles ;

- réduire la consommation d’alcool, de caféine, de tabac , qui perturbent la synthèse et l’action des hormones.

Du côté des médecines douces

La phytothérapie offre des solutions naturelles aux femmes souffrant de SPM et désireuses d’éviter les traitements allopathiques. Certaines plantes peuvent en effet aider à rétablir l’équilibre hormonal et à estomper les troubles menstruels (gattilier, alchémille, onagre sous forme d’huile, actée à grappes noires, achillée millefeuille, igname sauvage ou yam…). D’autres sont également intéressantes pour leur action bénéfique sur la rétention d’eau (chardon-marie, artichaut, pissenlit, ortie…), ou encore pour leur effet apaisant et relaxant (mélisse, millepertuis…).

Les médecines douces sont aussi à essayer : aromathérapie, homéopathie, acupuncture, sophrologie et autres méthodes de relaxation et de respiration… A chaque femme de trouver celle qui lui convient le mieux !

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Tags: cycle menstruel, syndrome prémenstruel