Or si nous réfléchissons profondément au code qui régit la monnaie, et que nous le décorticons dans ses moindres détails, dans ses moindres interactions, nous pouvons mettre le doigt là où il y a des bugs, et il y a un bug monumental, qui une fois réglé transformera radicalement la perspective avec laquelle nous percevons - faussement - la réalité, et qui est la cause des problèmes auxquels nous faisons face en ce moment de façon de façon aigüe, et depuis très longtemps de façon cachée.
Le dividende est une rémunération de la part de capital détenue par un propriétaire dans une action. Le Dividende est indépendant du travail que l'on peut effectuer au sein de sa propriété, ainsi on peut avoir des actionnaires travaillant au sein de leur entreprise, et donc touchant un salaire, ou des actionnaires ne touchant que le dividende, des actionnaires ayant créé leur entreprise et donc leurs actions, des actionnaires ayant acheté des actions préexistantes, ou des actionnaires ayant hérité de leur propriété.
Or et c'est là qu'est le bug fondamental. Le système monétaire dans son ensemble est contrôlé in fine par les Citoyens. En effet, les améliorations historiques du "code qui régit la monnaie" ont conduit à la création des Banques Centrales, garants des règles, des équilibres, et prêteurs en dernier ressort. On peut s'en convaincre en étudiant la répartition du capital de la Banque Centrale Européenne. Capital contrôlé par les Etats, représentants démocratiques des Citoyens.
Le bug est là. Quoique le système monétaire est une propriété des citoyens, et constitue un ensemble de règles d'échanges économiques régit par la monnaie, contrôlé par cette Banque Centrale Citoyenne, le Dividende ne leur est pas versé, pas même en partie, comme si la Citoyenneté dépendait d'autre chose que d'être inscrit en tant que Citoyen dans les registres des nations. Comme si ce droit de propriété lié à la citoyenneté, au droit de vote, au contrôle par représentation démocratique de ce système monétaire, n'était pas de même nature que le contrôle qu'exerce un actionnaire héritier d'une entreprise.
Pourtant, si on regarde le cas d'une Citoyenne comme les autres, comme Madame Liliane Bettencourt par exemple, par sa simple naissance en tant qu'héritière de Monsieur Eugène Schueller, créateur et fondateur de l'Oréal, elle a bien reçu une propriété en héritage direct, et jouit de cette propriété sous la forme d'un dividende qui lui est régulièrement versé. Elle n'a fourni aucun travail pour cela, et ce qui est concédé ici comme un droit normal de transmission de son héritage à ses descendants, en quoi différerait-il de la transmission de la nation et de ses biens souverains à ses citoyens futurs ?
Quel bug magnifique qui consiste à appliquer les notions de propriété, et de dividende à certains citoyens et pas aux autres ! Cette constatation permet de changer la perspective du code économique et monétaire ainsi corrigé.
De la pyramide de ponzi globale de diffusion monétaire, instable, et vide de toute éthique.