Nikita
[1x01]- Pilot
-oO° Music °Oo-
"Fuego" de Bomba Estero
"No way back" de 8MM
"The step and the walk" de The Duke Spirit
Les 3/4 du temps, quand je regarde le pilote d'une nouvelle série, je sais dans les 10 premières minutes si celui-ci va me plaire ou pas. C'est bien connu, les premières impressions sont primordiales et j'ai l'impression que le créateur de la série n'est pas vraiment au courant puisque l'épisode commence fichtrement mal! Une voix off de l'héroïne pour expliquer que c'était une machine à tuer qui s'est rebellé contre le système et on enchaine sur une scène où elle rend visite à son père adoptif et lui raconte toute sa vie. On connaît mieux comme moyen de faire connaître au spectateur l'histoire du personnage et je dois dire que cette voie choisie agace plus qu'autre chose et ne met absolument pas dans le bain! C'est simple, j'ai trouvé ce petit monologue de Nikita face à son père qui s'en contrefout complètement inintéressant voire totalement dispensable! C'est pour dire! Pendant ce premier épisode donc, on en apprend un peu plus sur l'héroïne qui prend un malin plaisir à narguer ses anciens employeurs. Employeurs qui sont une organisation gouvernementale secrète ayant une éthique discutable et un grand boss qui n'effraie personne. Pourtant il se donne du mal le bougre avec ses crises de colère et ses gros yeux, mais rien n'y fait, la mayonnaise ne prend pas. Melinda Clarke a aussi un peu de mal à revêtir le costume de la femme glaciale, à croire qu'elle n'est bonne qu'à faire la bitch et Shane West nous offre un personnage peu intéressant et sans charisme. Pendant le pilote, on suit aussi parallèlement le quotidien d'Alex, interprété par Lyndsy Fonseca, qui a été emprisonnée et qui s'est retrouvée enrolée dans la même organisation de Nikita. Là aussi, le personnage ne tient absolument pas la route. Miss Fonseca joue très mal les rebelles en colère ce qui rend ces scènes où elle est censé se mettre en pétard affreusement fausses et téléphonées. C'est un peu comme l'héroïne incarnée par la ravissante Maggie Q. Ravissante certes, mais pas charismatique pour un sou et qui n'est pas très crédible en espionne rebelle, elle non plus. C'est clair qu'elle cherche à se donner un petit air cool et sûre d'elle mais je dois dire que son "peace" accompagné d'un clin d'oeil était juste ridicule.
Autrement dit, Nikita n'est pas le genre de série qui vaut vraiment la peine qu'on s'attarde dessus. Le scénario laisse franchement à désirer et ne réserve aucune véritable surprise. Je reconnais que le cliffhanger de l'épisode était plutôt bien amené, d'où l'unique coeur, et on ne voyait pas venir l'alliance Alex/Nikita mais ce n'est pas non plus révolutionnaire et ne change pas grand chose à mon impression générale. Les éléments de romance disséminés ici et là dans l'épisode sont très mal amenés et font cucul la praline! Nikita a quitté son organisation parce qu'elle est tombé amoureuse et Michael, censé la pourchasser pour la tuer, en pince pour elle. Lamentable je vous disais! Et, comble du comble, pour une série d'action, l'action n'est pas vraiment au rendez-vous ou en tout cas, ne sort pas franchement du lot. Des combats chorégraphiés, des fusillades et des minis gadgets à la James Bond risibles, on n'invente rien mais on ne fait pas franchement dans la finesse. Les ingrédients de base sont là mais il manque quand même quelque chose. Impossible en regardant cet épisode de ne pas comparer Nikita a la regrettée Sydney Bristow qui, même si elle avait ses défauts, était bien plus crédible en espionne redoutable.