Pourquoi certains préfèrent-ils le covoiturage, à, mettons, la voiture en individuel ou les transports en commun ? Nous avions déjà proposé plusieurs pistes pour répondre à cette question importante (en connaissant ces raisons, les pouvoirs publics comme les entrepreneurs privés peuvent optimiser leur offre pour réduire le trafic et émettre moins de CO2 !).
Une première sociologie du covoiturage nous avait montré que le facteur économie (partage des coûts de transport) était l’argument principal pour choisir ce mode de mobilité « doux ». D’autres études avaient mis en avant le profil majoritairement féminin, salarié et quotidien des pratiquants du covoiturage. Plus récemment encore, c’est le prestigieux MIT de Boston qui avait dressé une typologie des freins au covoiturage, une autre statistique qui doit intéresser les différents acteurs du covoiturage (une alliance hybride entre associations locales, collectivités et entreprises qui montre que ces 3 mondes peuvent communiquer efficacement !).
C’est à nouveau le MIT qui a publié il y a peu une nouvelle volée de statistiques sur l’auto-partage et les raisons de choisir le covoiturage comme mode de transport. L’étude se base sur 2 populations, à Washington DC et à San Francisco, et établit surtout une différence entre conducteurs et passagers, pour lesquels les motivations de paratager sa voiture ou d’entrer dans une que la sienne sont sensiblement différentes.
Pour les conducteurs, la principale motivation est d’ordre temporelle !. En autorisant des personnes à covoiturer avec moi, les véhicules sont autorisés à emprunter les voies « HOV », réservées aux transports en commun, aux taxis, et au voiture transportant au moins 3 personnes. Gain de temps calculé : 30 min par trajet ! Plusieurs villes ont des voies réservées au covoiturage, comme San Francisco.
Pour les passager, la motivation est plurielle, avec une prime pour l’économie réalisée (un cas concrêt à Nantes sur un trajet de 30km covoituré à 3 avait montré que tous économisaient alors près de 1 700€ par an !), la flexibilité, et également la sensibilité environnementale puisque ce sont autant de tonnes de Co2 émises en moins, comme le montrait le même exemple Nantais (4 tonnes de Co2 évitées pour les 3 covoiturants).
N’hésitez pas à jeter un oeil à l’ensemble des statistiques dont ne rendons compte que des principales si le sujet vous intéresse.